« Ce pays n’a pas besoin de héros ni de martyrs. Il a besoin d’action patriotique collective, de conscience citoyenne assumée, de réappropriation de la souveraineté populaire, de contrôle actif et permanent de l’action gouvernementale pour suppléer à la défaillance flagrante des « contre-pouvoirs » institutionnels que devaient constituer l’Assemblée nationale et la justice, toutes deux absorbées et sous la coupe réglée de l’exécutif. »
Ses détracteurs lui reprochent à tort ou à raison d’être trop nationaliste. Mais depuis qu’il est venu dans la scène politique Sénégalaise, il ne cesse de poser des actes qui vont dans le sens d’une rupture totale avec ce système qui dirige ce pays depuis les indépendances.
Après avoir lu son livre Pétrole et Gaz au Sénégal Chronique d’une Spoliation, on se dit que cet homme ne pouvait pas faire long feu dans l’administration. Dans une administration partisane du parti au pouvoir (PAP), gangrénée par la corruption, l’impunité et le clientélisme politique, SONKO était devenu l’homme à abattre !
Pour l’anecdote ce dernier raconte que lorsqu’il fut nommé comme chef de brigade de Vérification Fiscale du secteur Immobilier en fin 2011. Lui et ses agents avaient eu à faire plus 40 milliards redressements fiscaux malgré les menaces de la hiérarchie arguant que certains dossiers étaient trop sensibles… A cette époque là, un certain Amadou Ba était le Directeur Général des Impôts et Domaines (DGID).
Comment peut-on priver l’administration Sénégalaise d’un si brillant fonctionnaire ? C’est vraiment regrettable. Mais ce n’est pas surprenant, de la part de nos dirigeants antipatriotes qui ne sont intéressés que par leurs intérêts personnels. Leur seul et unique but : c’est de s’enrichir sur le dos du peuple. Dans un pays qui manque de tout comment l’Etat du Sénégal peut-il se permettre de compromettre des centaines de milliards de ressources souveraines en violation des lois minières, pétrolières et fiscales comme la si bien dit l’auteur ? A l’assemblée nationale comme dans le champ politique, il mène la vie dure au régime en place en posant les débats qui fâchent. L’affaire des 10 millions octroyé à chaque député en guise d’indemnité de rentrée à l’Assemblée Nationale dénoncée par l’ex inspecteur des impôts et la polémique qu’elle a suscitée avec Aymerou Gningue (Président du Groupe Parlementaire Benno Bok Yakaar) qui est allé jusqu’à dire que « Ousmane Sonko a brisé le couple de certains de ses collègues, car leurs femmes, leur réclamaient cette somme. » en dit long sur l’influence non négligeable de cet homme à l’assemblée .
Aujourd’hui Ousmane Sonko fait partie de ces jeunes leaders sur qui le Sénégal voire l’Afrique peut compter pour mener le combat contre ces pays impérialistes qui n’arrêtent pas de piller le continent avec la complicité de ces présidents qui sacrifient des générations entières pour leur propres intérêts. Pour le moment ils bénéficient d’une certaine sympathie de la part des jeunes sénégalais qui voient en lui un nouveau « Thomas Sankara » parce qu’il est dans une logique de rupture totale avec ce système d’asservissement qui s’est installé dans ce pays depuis 1960. Mais cela suffira t-il pour créer la surprise en 2019 ? L’avenir nous édifiera…
ALIOUNE ASSE SECK
