Les forces turques et leurs alliés tentent vendredi de progresser dans le nord de la Syrie mais font face à une farouche résistance des combattants kurdes, au troisième jour d’une offensive ayant provoqué un exode de civils.
Voisine de la Syrie en guerre, la Turquie a lancé mercredi une opération militaire, impliquant des forces aériennes et terrestres, contre une milice kurde syrienne qu’elle considère comme “un groupe terroriste” et qu’elle cherche à éloigner de sa frontière.
L’offensive a suscité un tollé international, plusieurs pays, notamment européens, s’inquiétant du sort des civils mais aussi des nombreux jihadistes détenus par les forces kurdes, qui contrôlent de vastes régions dans le nord syrien, et qui pourraient s’enfuir.
Selon un dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 41 combattants kurdes et 17 civils ont été tués dans l’assaut depuis mercredi. Ankara a annoncé la mort d’un de ses soldats dans les combats et de huit civils, dont un bébé et une fillette, dans la chute de roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières en Turquie.
De violents combats continuent d’opposer les Forces démocratiques syriennes (FDS) -une coalition de combattants arabes et kurdes- aux troupes turques et leurs supplétifs syriens, a ajouté l’OSDH.
Les affrontements se concentrent dans une bande de 120 km, le long de la frontière syro-turque. “Il y a d’intenses combats (…) sur plusieurs fronts, principalement de Tal Abyad à Ras al-Aïn”, villes frontalières, d’après la même source.