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Casamance : Sant’Egidio demande la fin des opérations militaires et la reprise les négociations

L’Armée sénégalaise a lancé dans la nuit de dimanche à lundi une opération armée contre les rebelles de Casamance. Depuis longtemps engagée dans la médiation entre les belligérants de ce conflit, la communauté de Sant’Egidio exprime sa préoccupation face à la reprise des hostilités et exhorte les parties au dialogue.

Le dimanche 13 mars, l’armée sénégalaise a lancé une opération «dont l’objectif principal est de démanteler les bases de la faction MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance) de Salif Sadio», précise son communiqué. «Cette opération vise également à détruire toutes les bandes armées menant des activités criminelles dans la zone» poursuit le document.

Cette intervention en Casamance, région du sud du Sénégal, théâtre d’un conflit vieux de plusieurs décennies, a été décidée après la mort de quatre soldats sénégalais le 24 janvier dernier, et la capture de sept autres par les rebelles, près de la frontière avec la Gambie. Déjà à ce moment-là, la communauté de Sant’Egidio, historiquement engagée comme médiatrice dans ce conflit, était intervenue pour interrompre les incidents et en limiter les conséquences, réussissant à obtenir le retour des corps des militaires sénégalais tués et la libération des sept autres enlevés.

Disponibilité pour une médiation
Cette fois, la communauté «exprime sa profonde préoccupation pour l’affrontement armé actuellement en cours dans le nord de la Casamance», indique-t-elle dans un communiqué. «Sant’Egidio demande la fin des opérations militaires actuelles de l’armée sénégalaise pour qu’il soit possible de sauver la stabilité de la région impliquée et maintenir ouverte la voie du dialogue». Tout comme par le passé, Sant’Egidio rappelle sa disponibilité à poursuivre le processus de négociation, «convaincu qu’il ne sera possible d’accéder à une paix définitive en Casamance qu’au travers une discussion raisonnable».

Les affrontements de ces deux derniers jours ont poussé des civils à chercher refuge en Gambie comme l’a signalé le gouvernement gambien. Le président Adama Barrow a assuré que son pays «ne servira de base arrière à quiconque et n’autorise personne à y entrer avec ses armes et munitions», appelant à une solution «pacifique».

PRESSAFRIK

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