Le championnat du Sénégal de football est entré dans le professionnalisme en 2009, depuis lors presque rien n’a changé. Les joueurs vivent toujours les mêmes difficultés.
En effet il est rare de voir un joueur qui évolue dans le championnat local construire une maison, conduire une belle voiture, bref vivre de son métier comme on le voit dans d’autres pays. Est-ce que nous avons réellement un championnat professionnel ?
Beaucoup de joueurs ont signé des contrats de prestation de service. C’est-à-dire s’ils jouent ils perçoivent leurs salaires. Au cas contraire, ils ne sont pas payés. Par conséquent certains d’entre eux peuvent rester des mois sans salaire.
Ils ont des salaires de 200 000, 300 000 FCFA alors que dans d’autres pays, ils paient des millions aux joueurs. C’est pour cela que nos joueurs locaux préfèrent aller jouer, en Guinée, au Soudan, en Tanzanie entre autres, étant donné que c’est des soutiens de famille, surtout quand on sait que la carrière de footballeur est très courte.
L’autre problème est que les joueurs n’ont pas d’assurance maladie, ils ne cotisent pas à l’Institution Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRESS), ils ne sont pas inscrits à la Caisse de Sécurité Sociale. Du coup s’ils se blessent ou subissent un accident, il leur sera très difficile de s’en sortir.
Certains joueurs locaux sont aussi victimes de licenciement abusif pour contre-performance. D’ailleurs c’est ce que l’Union Nationale des Footballeurs Professionnel du Sénégal (UNFP/S ) n’arrête pas de dénoncer. L’on se pose même des questions sur l’utilité de la Chambre de Résolution des Litiges de la Ligue Sénégalaise de football Professionnel (LSFP).
En définitive nos dirigeants doivent redoubler d’effort pour mettre les joueurs locaux dans des conditions acceptables, au grand bénéfice du football local…
Alioune Assé Seck
