Courant octobre 2017, Pfizer Afrique de l’Ouest avait décidé de fermer son site de Dakar et de le transférer à Casablanca tout en gardant ouvert son service commercial ouvert au Sénégal. Ce transfert, renseigne Libération, cache un drame social qui met à nu les pratiques scandaleuses de cette firme américaine qui a brassé des milliards de dollars à travers le monde pendant l’épidémie de Coronavirus.
À en croire le journal Libération, la firme américaine avait été condamnée à payer 577, 618 millions FCFA à des employés sénégalais. Par décision datée du 12 octobre dernier, le Tribunal de Commerce de Dakar a condamné Pfizer Afrique de l’Ouest à payer 577, 618 millions de FCFA à ces derniers dont 5 millions chacun à titre de dommage et intérêt.
Les requérants représentés par Me Assane Dioma Ndiaye avaient assigné Sunu Assurance, Pfizer Afrique de l’Ouest et à ce titre, ils avaient adhéré par l’intermédiaire de leur employeur, à un plan d’épargne de retraite entreprise auprès de la société Axa France, dans le cadre d’un contrat d’assurance collective.
En vertu dudit contrat, un montant de 7 % de leur salaire brut était reversé à AXA en guise de cotisation. En contrepartie, l’article (11 – a) du contrat prévoyait que le participant liquide sa retraite sous forme d’une rente certaine temporaire de 30 ans.
Toutefois ces employés n’ont pas bénéficié de la rente de retraite à laquelle ils avaient droit en vertu du contrat d’assurance. Leur avocat avait adressé une mise en demeure à la compagnie Axa, cependant le courrier est resté sans réponse. Après plusieurs relances, la compagnie Axa a fait savoir qu’ afin de mettre son plan d’assurance en conformité avec les dispositions du code Cima, l’entreprise Pfizer Afrique de l’Ouest à résilier les contrats d’assurances retraite à cotisation souscrits avec la compagnie Axa France Vie.
De son côté, l’entreprise Pfizer Afrique de l’Ouest a attesté par la signature des protocoles de transfert avoir informé les salariés concernés de la résiliation et des conséquences de ces transferts sur leurs droits.
PRESSAFRIK