Le Conseil national de la Consommation (CNC) a tenu une réunion ce jeudi avec le ministre de l’Industrie et du Commerce. L’objectif était de discuter de la révision du prix du riz, en analysant les cours mondiaux et en évaluant l’implication de l’État pour une baisse des prix. Le ministre Serigne Gueye Diop a annoncé que plusieurs missions sont allées en Inde pour négocier une réduction des tarifs et éliminer les intermédiaires.
En effet, le ministre a souligné que tous les intermédiaires entre les producteurs indiens et les acheteurs sénégalais seraient exclus de la chaîne, supprimant ainsi les coûts superflus responsables de la hausse. Après négociations, le prix d’achat a été fixé à un maximum de 380 à 480 dollars la tonne, soit 240 francs CFA le kilo.
« Nous avons informé les consommateurs qu’une baisse des prix était possible. Une proposition de 350 francs CFA le kilo a été faite, ce qui représente une réduction de 60 francs par rapport à mai. Le CNC propose ce tarif, soit 100 francs de moins que le prix initial de 450 francs sous l’ancien régime. Le sac de riz, qui coûtait 22 000 francs CFA, passera ainsi à 17 000 francs CFA », a-t-il expliqué.
Le renforcement des moyens de contrôle
Parmi les autres points abordés lors de la réunion, le contrôle des prix a occupé une place centrale. Le recrutement de 1 000 volontaires permettra de vérifier l’affichage et le respect des tarifs. De plus, l’application « Yolel » encouragera un contrôle citoyen, permettant à chaque Sénégalais de signaler les irrégularités au ministère. Par ailleurs, 11 nouveaux services d’enquêtes économiques seront créés en mai pour renforcer ces mesures.
Dakaractu révélait récemment, sur la base d’un rapport de Bloomberg, que l’Inde, principal exportateur a levé ses restrictions à l’exportation, augmentant l’offre disponible. Cette situation a entraîné une chute des prix du riz blanc thaïlandais (référence asiatique) à leur plus bas niveau depuis 2022, avec une baisse de plus de 30 % par rapport au pic de l’année dernière.
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