L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum a officiellement déposé un préavis de grève hier, mardi 6 mai 2025, adressé au ministre de la Fonction publique, couvrant une période allant du 6 juin au 6 novembre 2025, soit cinq mois. Non signataire du nouveau pacte social, l’ASAS dénonce avoir été mis devant le fait accompli et exige la concrétisation de plusieurs engagements non tenus par les autorités.
Parmi les revendications principales figurent des mesures urgentes pour améliorer les conditions de travail des agents de santé. L’Alliance demande notamment “l’habillage de plusieurs corps professionnels, une augmentation générale des salaires, ainsi que l’attribution d’indemnités de logement pour les agents des collectivités territoriales”. Elle réclame également “le paiement intégral du fonds de motivation aux contractuels des établissements publics de santé, un point particulièrement sensible depuis plusieurs années”.
Sur le plan institutionnel, les syndicats formulent des exigences structurelles importantes. Ils souhaitent voir “relever l’âge de la retraite à 65 ans et créer des ordres professionnels pour les sages-femmes et infirmiers”. Par ailleurs, l’ASAS presse le gouvernement d’adopter des lois cruciales, notamment celle instituant “la couverture sanitaire universelle obligatoire” et celle encadrant la “médecine traditionnelle”, deux dossiers qui traînent depuis trop longtemps selon les syndicalistes.
D’autres demandes concernent plus spécifiquement la situation précaire de certains agents. L’Alliance exige “la régularisation immédiate des contractuels, la dotation en bourses de formation continue, ainsi que des mesures concrètes pour sécuriser les projets d’habitat social”. Elle insiste particulièrement sur “l’attribution effective de parcelles aux coopératives des travailleurs de la santé, un engagement ancien qui n’aurait jamais été honoré”.
Enfin, l’ASAS interpelle les autorités sur plusieurs dossiers bloqués. Elle réclame “la mise en œuvre effective de la mobilité professionnelle, l’application réelle de la fonction publique locale, et l’adoption rapide des décrets d’application du Code pastoral”. Ces mesures, bien que techniques, sont considérées comme essentielles pour moderniser le secteur de la santé publique.
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