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Enseignement supérieur : le SAES dénonce le mépris de l’État et menace de reprendre la lutte

La Conférence Nationale des Sections (CNS) du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) s’est réunie le samedi 17 mai 2025 à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette instance, qui rassemble le Bureau National (BN) et les bureaux de Section de toutes les universités sénégalaises, a une nouvelle fois dressé un constat accablant : “déficit en infrastructures pédagogiques, manque criard d’enseignants, budgets insuffisants, absence de texte de gouvernance et de financement de la recherche, spoliation foncière”.  

Pourtant, “le gouvernement avait pris des engagements concernant ces questions dans le protocole d’accord du 6 janvier 2023”. Malgré un “préavis de grève du SAES du 13 janvier 2025”, le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) n’a pas “daigné ouvrir des négociations sérieuses, rompant ainsi une tradition de dialogue”. Pis, les “négociations sectorielles” promises par le Premier Ministre lors de la rencontre tripartite du 27 février 2025 n’ont jamais eu lieu pour l’enseignement supérieur. Le SAES dénonce une “attitude de mépris”, soulignant que le MESRI s’est contenté d’une “rencontre l’avant-veille de la signature du pacte de stabilité pour servir de faire-valoir”.  

Au lieu de “discussions sérieuses” et d’un “chronogramme d’application”, le ministère privilégie des “réponses cosmétiques à des questions périphériques”, réduisant la “stabilisation du calendrier académique” à un “simple slogan d’un séminaire éphémère”.  

Si le SAES salue la “signature par le Président de la République et le Premier Ministre du décret n° 2025-398 du 7 mars 2025” modifiant l’allocation spéciale de retraite, il fustige le “Fonds National de Retraite (FNR)” pour son “acharnement contre les veuves et orphelins”. Le syndicat accuse le FNR de “refuser catégoriquement d’appliquer dans l’esprit et la lettre le décret”, prolongeant ainsi “l’injustice et la double peine” imposées aux familles des enseignants-chercheurs disparus.  

Face à cette situation, “la CNS appelle tous ses militants à la mobilisation en vue de reprendre la lutte dans les prochains jours”. Le SAES avertit : “aucune responsabilité ne pourrait lui être imputée sur les conséquences désastreuses” de l’”attitude de défiance inqualifiable du FNR”.  

PRESSAFRIK

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