L’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima, a fait face ce mercredi à la Haute Cour de justice. Une comparution qui reste une phase importante dans le cadre des poursuites engagées contre plusieurs membres du précédent régime concernant la gestion des fonds Covid-19.
L’audition au fond de l’ancienne ministre par la Commission d’instruction de la Haute cour de justice s’est tenu ce matin. Une audition qui s’est déroulée en présence de la défense, assurée par 4 avocats notamment Me François Sarr, Me Baboucar Cissé, Me Antoine Mbengue et Me Michel Simel Basse.
À l’origine, une affaire concernant « l’utilisation Fonds Force-COVID mis à la disposition du département ministériel des miniers et de la Géologie, que dirigeait Aissatou Sophie Gladima dans le but d’ériger un centre gravimétrique à Kédougou pour les orpailleurs impactés par la pandémie. »
Cependant, Ibrahima ISSA, de la société commerciale du Groupe ISSA dite SCGI a été entendu en premier par la Cour selon Me Baboucar Cissé. En effet, il faut rappeler que Mr ISSA qui exécutait le marché, a dit avoir déjà acheté le matériel pour un montant de 119 879 070 FCFA et n’attendait que la disponibilité du site venant de l’Etat et par l’intermédiaire du ministère pour la construction de l’ouvrage d’un coût de 73 200 000 FCFA. Me Baboucar Cissé d’ajouter que les « 193 millions ont portés sur le terrain et sur le matériel qui devrait être déployé pour l’érection du centre gravimétrique à Kédougou. »
Entendu comme témoin, il a soutenu avoir livré le matériel. Aussi, ce dernier a été bien réceptionné, par l’état, par le biais du ministère. Il faut ajouter que les 73 millions sont entre les mains de M. Gassama et il attendait que l’Etat ait un terrain… , précise la robe noire qui informe que le sieur ISSA détient la somme et est prêt à la reverser au trésor public. « Il dit être prêt à verser le monter des 73 millions de francs FCA. Mais il lui a été signifié qu’il y’a une procédure notamment au niveau du ministère des mines et de la Géologie avant d’aller reverser la somme indiquée au trésor public », dira l’avocat. En réalité, informe Me Baboucar Cissé, « celui qui exécute le marché et l’ancienne ministre Gladima ne se connaissent et ne se sont jamais vus ».
Auditionnée à son tour, Aïssatou Sophie Gladima réitère sa position et balaie d’un revers de main, les accusations contre elle dans cette affaire. « Elle est maintenue en prison parce que le montant n’est pas encore versée au niveau du trésor… Si les formalités sont remplies, elle devrait être blanchie et libérée dans les prochains jours… », confie son avocat.
DAKARACTU