De vives tensions secouent la Langue de Barbarie, notamment à Guet Ndar, Santhie Ba et Gokhou-Mbathie (des quartiers situés dans l’île de Saint-Louis au nord), après l’annonce des autorités locales de démolir toutes les maisons situées sur la bande des 20 mètres. Une mesure présentée comme nécessaire pour la sécurité et la préservation du littoral, mais rejetée par les populations qui ont promis de résister à toute tentative de déguerpissement.
Les habitants de Guet Ndar sont en colère. Ils ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « complot entre l’État et des promoteurs privés » visant à les chasser de leurs maisons. Selon eux, cette décision est injuste et n’a pas tenu compte de leur situation sociale.
« Nous n’allons pas partir, nos maisons nous appartiennent et nous refusons de quitter Guet Ndar. En tout cas moi, je mourrai ici », a déclaré Abdoulaye Sarr, porte-parole des habitants, sur les ondes de la RFM.
Même son de cloche du côté d’Abdou Gueye : « Si nous quittons Guet Ndar, c’est comme si nous perdons tout dans la vie. Le gouvernement ne fait rien pour nous. Nous sommes les parents pauvres de ce régime, nous allons rester ici ».
Les pêcheurs, particulièrement touchés, préviennent qu’ils défendront leurs habitations. « Nos maisons nous appartiennent, nous allons voir ce qu’ils vont faire, nous allons rester ici et nous les attendons ».
Malgré les menaces de destruction de la bande des 20 mètres dans les prochains jours, les habitants de Guet Ndar, Santhié Ba et Gokhou-Mbathie campent sur leur position : ils refusent catégoriquement de quitter les lieux.
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