Mame Gor Lécor, étudiant et porte-parole de ce groupe joint par téléphone par la rédaction de Dakaractu, affirme que depuis le début de l’année 2025, aucun enseignement n’a été dispensé dans leur filière. Les rares cours de L2 n’ont commencé qu’en octobre 2024, et à ce jour, « les résultats du semestre 4 ne sont même pas encore disponibles pour 90 % des filières ».
Selon lui, les étudiants orientés la même année dans d’autres établissements comme l’UCAD ou l’UGB ont déjà terminé leur Licence 3 et s’apprêtent à postuler pour le Master. « Pendant ce temps, nous, étudiants de l’UNCK, sommes encore bloqués en L2. C’est une discrimination flagrante », déplore-t-il.
Des lettres ont été envoyées aux autorités de l’UNCK, mais aucune réponse n’a été reçue à ce jour. Une tentative de contact avec le député Guy Marius Sagna est également restée vaine. Les étudiants disent se sentir oubliés du système, et interpellent directement le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Au total, près de 3 000 étudiants sont concernés par cette situation. Face à ce qu’ils qualifient d’« injustice académique », ils envisagent de durcir le ton si aucune mesure n’est prise rapidement. « Nous sommes prêts à passer à l’étape supérieure pour défendre notre avenir », menace Mame Gor Lécor.
Ils appellent également les activistes et la société civile à relayer leur combat, estimant que « défendre ces étudiants, c’est lutter contre une inégalité silencieuse qui compromet l’avenir de toute une génération ».
