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RDC-Rwanda: sous l’égide de Trump, Tshisekedi et Kagame signent un accord de paix

Vincent Souriau, correspondant de RFI aux États-Unis et présent à Washington, explique que les deux dirigeants africains sont arrivés « deux heures » avant la signature survenue peu avant 14h00 heure locale (19h00 TU). Et ils se sont présentés dans la capitale américaine « séparément » pour une cérémonie en deux temps : une réception par Donald Trump « à huis clos » à la Maison Blanche, puis une signature sous l’œil des caméras et des journalistes à l’Institut des États-Unis pour la Paix, « organe financé par le Congrès américain qui vient d’être rebaptisé hier (mercredi, NDLR) ”Institut Donald-Trump pour la paix” en prévision de cette cérémonie ».

Au moment de signer cet accord de paix , le président du Rwanda, Paul Kagame, a averti qu’il y aurait « des hauts et des bas » dans l’application de ces « accords de Washington ». Son homologue de RDC, Félix Tshisekedi, a salué « le début d’un nouveau chemin » qui serait « exigeant » et « plutôt difficile ». « Cela va être un grand miracle », a déclaré Donald Trump en vantant un accord « puissant et détaillé ».

Donald Trump promet que « tout le monde va gagner beaucoup d’argent »

Le milliardaire américain « a glissé que les deux chefs d’État ont beaucoup échangé en coulisses, dans le bureau ovale », reprend Vincent Souriau. Félix Tshisekedi et Paul Kagame sont notoirement en froid, mais Donald Trump les a qualifiés d’« hommes courageux ». Il a aussi salué les chefs d’État et représentants du Togo, de l’Ouganda, du Qatar, des Émirats arabes unis et d’autres, invités pour l’occasion.

Les deux dirigeants africains vont, à l’avenir, « passer beaucoup de temps à se donner des accolades et se tenir la main », a prédit Donald Trump, avec son emphase habituelle, en assurant aussi que « tout le monde allait gagner beaucoup d’argent » grâce à ces « accords de Washington », qui comportent une dimension économique.

Bousculé par de récents revers électoraux et par l’affaire Jeffrey Epstein, le locataire de la Maison Blanche « n’a pas pu s’empêcher de noter que les administrations américaines précédentes avaient tenté de mettre fin à ce conflit, mais que seule l’administration actuelle, la sienne, y était parvenue », observe notre envoyé spécial. Et s’il ne s’est « pas vraiment attardé sur le fond de l’accord » signé entre la RDC et le Rwanda, « il a pris soin de rappeler, à l’attention des Américains, de son électorat, que les États-Unis allaient y trouver leur compte avec cet accès privilégié offert par la RDC à certaines entreprises américaines, en vue de l’exploration des zones de minerais congolais ».

Reagan Miviri, chercheur à l’institut congolais Ebuteli, contacté par l’AFP, estime que cette cérémonie est le résultat d’une « forte pression » exercée par les États-Unis, et ajoute : « Pour eux, l’essentiel est peut-être moins le contenu de l’accord que l’événement lui-même. » La signature, qui visait à formaliser des engagements pris en juin déjà sous la houlette de Washington, a bien eu lieu au siège de l’« Institut Donald-Trump pour la paix ».

RFI

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