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Examen du budget 2026 : le Ministère de l’Économie présente une enveloppe de plus de 39 milliards FCFA pour soutenir la transformation économique en 2026

Le projet de budget 2026 du Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC) a été examiné par la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire, élargie à la Commission des Affaires économiques, lors de sa séance du jeudi 20 novembre 2025. Arrêté à 39 281 075 505 FCFA, ce budget est inscrit à la fois en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP)  .
 
La séance s’est tenue sous la présidence de Chérif Ahmed Dicko, Président de la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire, en présence des membres du Gouvernement, dont Abdourahmane Sarr, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Cheikh Diba, Ministre des Finances et du Budget, ainsi que Marie Rose Khady Fatou Faye, Secrétaire d’État chargée des Relations avec les Institutions et porte-parole du Gouvernement  .
 
Une répartition en trois programmes stratégiques
Le budget 2026 du MEPC est structuré autour de trois programmes majeurs. Le premier, consacré à la Coopération et au Développement des partenariats public-privé (PPP) et à l’Appui au secteur privé, bénéficie d’une dotation de 13,35 milliards FCFA. Cette enveloppe comprend notamment 12 milliards FCFA de transferts en capital, traduisant la volonté des autorités de renforcer le rôle du secteur privé dans la transformation économique du pays  .
 
Le deuxième programme, dédié à la Gouvernance économique, à la planification stratégique et à la coordination statistique, concentre la part la plus importante du budget avec 24,25 milliards FCFA. Il englobe des dépenses liées à la production statistique, à la planification nationale ainsi qu’aux investissements exécutés par l’État, évalués à plus de 9,7 milliards FCFA  .
 
Enfin, le programme relatif au Pilotage, à la coordination et à la gestion administrative est doté de 1,68 milliard FCFA, principalement destiné aux dépenses de personnel, aux acquisitions de biens et services et aux transferts courants  .
 
Un budget arrimé à la Vision Sénégal 2050
Présentant son projet devant la Représentation nationale, le Ministre de l’Économie a souligné que ce budget s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement 2025-2029 et de l’Agenda « Sénégal 2050 », avec pour ambition de bâtir une économie endogène, résiliente et compétitive, portée par un secteur privé renforcé  .
 
Il a également rappelé les principales réalisations enregistrées en 2025, notamment la mise en place d’un cadre de suivi concerté, la constitution d’une banque de projets d’environ 3 300 milliards FCFA, le suivi de 214 projets financés sur ressources extérieures, ainsi que les avancées dans le développement des partenariats public-privé et des instruments d’appui au secteur privé  .
 
Les préoccupations des Commissaires
Lors des échanges, les Commissaires ont salué les progrès accomplis depuis la prise de fonction du Ministre, tout en soulevant plusieurs préoccupations majeures. Celles-ci portent notamment sur la mobilisation des financements, la pression fiscale, la soutenabilité de la dette publique, l’efficacité des partenariats public-privé, ainsi que l’impact du budget sur la croissance, l’emploi et l’inflation  .
 
Les parlementaires ont également interrogé le Gouvernement sur les discussions en cours avec le Fonds monétaire international (FMI), la dégradation de la note souveraine du Sénégal, la réforme du franc CFA, ainsi que sur les stratégies envisagées pour améliorer la compétitivité de l’économie et réduire le déficit de la balance commerciale  .
 
Des réponses axées sur la consolidation budgétaire
En réponse, le Ministre de l’Économie a indiqué que la dette publique atteignait 119 % du PIB à fin 2024, et 132 % du PIB en intégrant certains engagements non consolidés. Il a toutefois insisté sur les mesures engagées pour restaurer la crédibilité financière du pays et renforcer la confiance des partenaires techniques et financiers  .
 
Il a également précisé que la trajectoire de consolidation budgétaire prévoit un déficit de 5,4 % du PIB en 2026 et 3 % en 2027, conformément aux engagements communautaires de l’UEMOA. S’agissant de la pression fiscale, il a assuré que les ajustements envisagés dans le cadre du Plan de Redressement économique et social (PRES) ne devraient pas affecter les revenus des populations  .

DAKARACTU

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