Les journaux du week-end consacrent leurs Unes à l’affaire dite Ousmane Sonko, du nom de l’opposant sénégalais visé par une plainte pour ‘’viols’’ et ‘’menaces de mort’’, tout en accordant une large part à la crise sanitaire liée à la seconde vague de Covid-19.
Les quotidiens épiloguent sur les derniers développements et ramifications de cette affaire à l’image du journal Le Quotidien qui évoque ses ‘’effets secondaires’’ sur la politique.
‘’Vrai ou faux, cette affaire de viol présumé, même privée pourrait laisser des séquelles politiques pour le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) et pour le camp de la majorité présidentielle’’, analyse la publication.
Il avance par exemple que cette affaire bien que considérée comme étant ‘’purement privée’’ par le pouvoir aura incontestablement des conséquences politiques pour Ousmane Sonko et pour Macky Sall et sa majorité.
Sud Quotidien n’hésite pas à imager un ’’combat à mort’’ au sujet de l’opposition frontale entre le pouvoir et Ousmane Sonko accusé de ’’viols’’ et de ’’menaces de mort’’ par une femme d’une vingtaine d’années travaillant dans un salon de massage à Dakar.
‘’La ligne anti-système de Sonko, basée sur la dénonciation, chiffres à l’appui des manquements à la transparence dans la gestion des affaires publiques lui a très vite permis de gagner en popularité auprès de beaucoup d’électeurs. Une aura que le régime s’est toujours efforcé d’anéantir par divers stratagèmes’’, avance le quotidien du groupe Sud Communication.
S’intéressant à son tour aux ramifications de cette affaire, L’AS quotidien met en relief la position de la société civile sénégalaise sur les évènements survenus après la plainte déposée par Adji Sarr, la jeune masseuse qui accuse Sonko de viols et de menaces de morts.
D’importants dégâts maétriels, de nombreux blessés ont été enregsitrés et plusieurs arrestations notées dans les rangs des partisans de Sonko venus mecredi répondre à son appel à la mobilisation qui a viré à des affrontements avec les forces de l’ordre à la cité Keur Gorgui et à différents endroits de la capitale.
Préoccupés par la situation, les organisations de la société civile se sont émues de la tournure de cette affaire, à l’origine de la violence notée mercredi, en appelant au passage à la retenue et la courtoisie des différentes parties prenantes afin de préserver la paix sociale dans le pays, rapporte le journal.
Le sort des personnes arrêtées dans le cadre de ces violences ayant suivies la convocation de Sonko par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, à Dakar, est également évoqué par les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Le parquet criminalise le dossier’’, annonce à sa Une Libération en assurant que 19 parmi ces manifestants ont été placés sous mandat de dépôt pour participation à un mouvement insurrectionnel, organisation d’un mouvement insurrectionnel, dégradation de biens appartenant à l’Etat, violences voies de faits sur des agents de la force publique et incendie criminel.
Pendant ce temps, L’observateur tente de comprendre le ‘’silence intrigant’’ de l’accusatrice du candidat arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019.
Sur le front de la seconde vague de la pandémie de Covid-19, Vox Populi s’alarme du ‘’record terrifiant’’ de 462 nouvelles contaminations enregistrées au cours des dernières 24 heures au Sénégal.
La précédente barre des 404 cas du 2 février dernier a été franchie par le Sénégal qui culmine désormais à 30.376 cas positifs de Covid-19 depuis son apparition dans le pays le 2 mars dernier, ironise le journal.
La veille de la Saint Valentin, le virus ne nous fait aucun cadeau. C’est presque le désamour avec l’évolution des variables de l’épidémie au cours de cette semaine et des dernières 24 heures. En effet, 1.616 cas positifs, 53 décès, 56 cas graves et 1.531 guérisons ont été recensés entre lundi et vendredi. Rien que pour la journée d’hier, 462 nouvelles infections ont été diagnostiquées sur un échantillon de 2.688 tests, détaille le journal Kritik.
Face à cette situation le vaccin est l’unique recours semble croire Enquête, un journal qui s’interroge sur les raisons pour lesquelles le Sénégal a commandé des vaccins chinois et britanniques, alors que les premières vaccinations prévues fin février vont concerner 3, 5 millions de Sénégalais.
APS