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Birmanie: face à la répression sanglante de la junte, l’ASEAN et l’UE durcissent le ton

Plus de 230 morts et près de 2 500 arrestations. Face à la répression sanglante du mouvement de résistance civile birman, la pression internationale s’accentue. Chez les voisins de la Birmanie, les pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), le ton est monté d’un cran comme chez les ambassadeurs de l’Union européenne. Des sanctions sont envisagées.

« Nous sommes révulsés de la violence utilisée contre la population de notre voisin, la Birmanie », un pays qui est « déstabilisé par le fait d’une minorité qui agit pour ses propres intérêts ». Les mots très durs sont ceux du Premier ministre malaisien Muhyiddin Yassin.

Le président indonésien Joko Widodo va demander au sultanat de Bruneï, qui préside l’ASEAN cette année, d’organiser une réunion d’urgence. « L’Indonésie demande instamment que le recours à la violence cesse. […] La sécurité et la prospérité de la population doivent devenir la priorité absolue », a-t-il insisté.

La tonalité désormais employée par les voisins de la Birmanie tranche avec leur neutralité habituelle et leur souci permanent d’éviter l’interférence dans les affaires intérieures des membres de l’association. Mais le massacre quotidien de manifestants désarmés, les arrestations massives et arbitraires ont fait sortir ces pays sud-est-asiatique de leur traditionnelle réserve. La réunion d’urgence devrait examiner les sanctions possibles contre la junte.

Singapour, membre de l’SEAN, est le pays étranger où les généraux birmans ont le plus d’avoirs bancaires et d’intérêts financiers. Une grande partie de l’efficacité des sanctions repose donc sur la cité-État.

RFI

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