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Casamance : plus de deux (2) millions de mètres carrés déminés entre 2008 et 2024

Plus de 2,2 millions de mètres carrés ont été déminés en Casamance entre 2008 et 2024, selon le directeur du Centre national d’action antimine au Sénégal (CNAMS), l’ambassadeur Papa Magueye Diop. Lors d’une rencontre à Ziguinchor, il a précisé que « ces opérations ont permis de sécuriser 54 localités dans 141 zones et de neutraliser 504 engins explosifs. »

Cette déclaration a été faite en marge du comité régional de pilotage du plan spécial 2024-2025 pour le retour des populations déplacées. L’objectif est d’achever le déminage de 20 localités, dont 14 sont abandonnées. Le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a souligné que le déminage est essentiel au retour des populations.
« Pour que le retour des déplacés puisse être effectif dans les terroirs, il faut impérativement accélérer le processus de déminage », a-t-il déclaré au micro de l’APS.

Il a appelé l’État à accélérer le programme pour respecter l’engagement de faire du Sénégal un pays sans mines d’ici 2026. L’État a décidé d’allouer 15 milliards de francs CFA pour intensifier le déminage en Casamance. Une initiative saluée par les autorités locales, mais jugée insuffisante par certains élus.

Le président du Conseil départemental d’Oussouye, Maurice Diédhiou, a regretté que rien n’ait été fait dans sa zone, notamment à Santhiaba Manjack, où plusieurs villages restent abandonnés à cause des mines.
De son côté, le maire d’Oulampane, Sagar Coly, a exhorté les autorités à accélérer les opérations afin de ne pas ralentir le retour des déplacés.

Le conflit en Casamance, qui dure depuis plus de 40 ans, a laissé de profondes cicatrices. Les mines antipersonnel ont fait 870 victimes officiellement répertoriées, dont 186 souffrent encore de séquelles physiques.

Cependant, la région connaît une accalmie notable depuis les opérations militaires menées par l’armée nationale il y a deux ans, visant à démanteler les bases rebelles. Cette dynamique s’est renforcée en mai 2024, lorsque 250 combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont officiellement déposé les armes lors d’une cérémonie à Mongone, dans le département de Bignona.

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