Il s’agit d’un exercice qui entre dans le cadre d’un dialogue de gestion, gage de transparence, notamment dans le contexte actuel où le Sénégal s’efforce à faire de la bonne gestion des finances publiques son crédo. Des mécanismes sont mis en place par l’actuel gouvernement du Sénégal en vue de « redresser, impulser et accélérer » son économie conformément au référentiel « Sénégal 2050 ».
En effet, « le plan de redressement économique et social va constituer le boussole de ce référentiel », a indiqué le ministre des finances et du budget, Cheikh Diba qui a lancé les travaux de l’atelier de partage de la lettre circulaire portant préparation du Budget 2026, ce matin en présence de la Direction de la Programmation budgétaire, des services du ministère tels que DGB, de la DGPPE, mais également du Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS).
Cet atelier, dira le ministre, fait suite aux conférences de performance et de cadrage budgétaire 2026-2028 qui constitue une étape cruciale du projet de budget de l’État du Sénégal.
La circulaire budgétaire prise conformément à l’article 11 du décret 2019-120 du 16 janvier 2019, relatif à la préparation du budget de l’État, précise les orientations générales de la politique budgétaire de l’Etat. Elle donne également les dispositions pratiques devant guider l’élaboration des documents de la programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD) 2026-2028 et des projets annuels des dépenses 2026 des institutions constitutionnelles et des ministères.
Compte tenu des effets positifs issus de l’exploitation des hydrocarbures et afin de répondre aux exigences du contexte d’études des orientations stratégiques actuelles, le gouvernement a pris des mesures allant dans le sens de la « restauration de la stabilité économique et financière » du pays et la consolidation de la trajectoire vers un développement économique et social inclusif marqué par la souveraineté. Le plan de redressement, selon le ministre Cheikh Diba, vise entre autre à « réduire l’amplitude des écarts notés au niveau du déficit budgétaire », et la « dette publique ». Mais aussi améliorer significativement l’efficacité et l’efficience de l’investissement public et stimuler la croissance économique.
La rationalisation des dépenses et la consolidation budgétaire
« L’État a aussi engagé un combat contre la corruption et le renforcement des institutions en vue de favoriser la bonne gouvernance et la transparence », a rappelé le ministre des finances ajoutant qu’il a été nécessaire, au regard du document de programmation budgétaire pluriannuel 2026-2028 et suite à la situation budgétaire critique révélée par l’audit de la cour des comptes, de mettre en œuvre « une stratégie cohérente de rationalisation des dépenses pour soutenir l’effort de consolidation budgétaire et restaurer progressivement les équilibres tout en préservant la capacité de l’Etat à assurer ses missions essentielles. »
Sur la période 2025-2027, la mise en œuvre de cette stratégie, précise Cheikh Diba, devrait permettre de réaliser des économies significatives contribuant aux efforts de réduction du déficit budgétaire pour tendre vers la norme communautaire de 3% du PIB à l’horizon 2027. En outre, a-t-il ajouté, « le gouvernement prendra les dispositions nécessaires en vue de trouver de nouvelles ressources endogènes afin de trouver l’équilibre budgétaire et d’accélérer la progression de l’économie. »
Pour financer ce programme, le ministre a précisé que l’État compte optimiser la dépense publique avec une amélioration de la planification stratégique, la digitalisation et l’optimisation de la commande publique, la rénovation dans les procédures d’exécution budgétaire et la réduction de la taille du gouvernement. À cela, s’ajoutera l’adoption de mesures fortes portant sur une mobilisation des ressources domestiques et le recours aux financements endogènes et à des ressources complémentaires.
Avoir en optique : la célérité, l’efficacité et l’efficience
Pour toutes ces raisons, le ministre des finances et du budget estime, devant les services de son département, que « les perspectives et les innovations notées dans la lettre circulaire méritent d’être partagées et explicitées afin d’en avoir une compréhension commune et de permettre aux institutions et ministères d’apporter plus de célérité dans la programmation de leur projet de budget mais aussi, d’améliorer la qualité de leurs documents budgétaires. »
C’est d’ailleurs, tout le sens et l’objectif de cet atelier qui devra se refléter dans les propositions qui seront avancées, lors des prochaines étapes, pour la programmation des ressources.
« Il s’agira de s’assurer que les propositions et choix seront les meilleurs et pourront permettre de justifier les attentes des populations », a confié Cheikh Diba qui appelle à passer en revue
l’ensemble des points de la lettre circulaire par des séries de présentations explicites effectuées par les experts des services métiers notamment la Direction générale du Budget et le Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi des projets et programmes (BOCS).
Recueillir les difficultés opérationnelles et proposer des pistes de solutions
Avec ses services mobilisés, le ministre des finances et du budget saisira également l’occasion, de recueillir les difficultés opérationnelles auxquelles ils sont confrontés pour ensuite trouver ensemble des pistes de solutions.
Dans cette perspective , le ministre a insisté sur l’importance accordée à l’atelier dont les résultats attendus, permettront de mieux affiner et de s’approprier les éléments nécessaires pour
l’élaboration des projets de budget des institutions et ministères, lesquels projets devront servir de base aux conférences budgétaires à venir, cadre idéal pour garantir la fiabilité, la crédibilité et la sincérité des données budgétaires.
DAKARACTU