Le parquet financier a demandé au juge du premier cabinet financier l’ouverture d’une information judiciaire contre le chanteur Waly Seck et six autres personnes. Ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en groupe criminel organisé et blanchiment de capitaux commis par un groupe criminel organisé ».
Dans le cadre de cette instruction, rapporte “Libération”, des mesures conservatoires ont également été prises pour éviter la fuite des mis en cause. Ainsi, Waly Seck et les six autres personnes citées dans le dossier font tous l’objet d’une « opposition » notifiée à la Direction de la police de l’air et des frontières (DPAF).
Vendredi soir, Waly Seck a annoncé qu’il suspendait sa carrière musicale tout en demandant à la justice de l’entendre. Le chanteur a évoqué, durant la même intervention, des « tracasseries » liées à une transaction opérée avec le fils de l’ancien président Macky Sall, Amadou Sall, concernant un véhicule. « Je suis clean, je n’ai jamais eu de marché de l’État », a clamé Waly Seck.
Les noms de Waly Seck et de six autres personnes physiques ont été cités par un rapport de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif), publié en mars 2025, et consacré au fils de l’ancien président, Amadou Sall. Son nom étant apparu dans les dossiers du vendeur de véhicules Mahmadane Sarr dit « Dane » et Tahirou Sarr-Farba Ngom, tous placés sous mandat de dépôt, la Centif a effectué des investigations supplémentaires. Ces enquêtes ont abouti à un rapport complémentaire évoquant plusieurs opérations suspectes via des sociétés comme « Sci Newport, Scp Asa Vinvest, Sénégal transport service Sarl ou Ets Saliou Sylla ». Selon la Centif, un retrait de 5,597 milliards de FCFA n’a pas été justifié. Il s’est avéré que Waly Seck fait partie des bénéficiaires de ces présumées opérations suspectes exécutées, toujours selon la Centif, sans justificatifs.
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