La situation sanitaire des femmes enceintes dans la commune de Rufisque-Est préoccupe. L’hôpital Youssou Mbargane Diop, principale structure de référence de la zone, ne dispose plus de conditions adéquates pour accueillir les femmes à terme. Ainsi, bon nombre d’entre elles sont contraintes de se tourner vers des postes de santé environnants, souvent débordés et sous-équipés.
L’alerte a été lancée par Deguene Faye, résidente de Colobane 2 à Rufisque , qui dénonce une négligence persistante et une absence de plateau médical suffisant pour la prise en charge des futures mamans.
Le premier cas fait allusion à une femme qui a fait fausse couche. D’après ses informations, la dame s’est d’abord rendu l’hôpital Gouye Mouride pour des soins avant d’être renvoyé à la maison. Ce n’est que plus tard qu’elle a eu des maux de ventre. C’est ainsi qu’il a obtenu l’aide de quelqu’un qui l’a amené au dispensaire Guej. Mais, la fermeture temporaire de cette maternité de l’hôpital Guej pour des réfections met en péril les femmes enceintes de la commune de Rufisque -Est. Ce qui pour elle n’est pas dans l’ordre normal des choses parce que, comme l’a-t-elle si bien souligné, des mesures devraient être prises afin de permettre à ses femmes de pouvoir accoucher car la plupart d’entre elles accouchent là-bas. Ensuite, elle est retournée à l’hôpital Gouye Mouride avant d’être acheminée à l’hôpital Youssou Mbargane. A sa grande surprise, les sages- femmes l’ont fait savoir qu’elle ne dispose pas de place pour faire pour le curetage car le bloc est déjà rempli et d’aller à la maison pendant quelques jours avant de pouvoir faire son curetage.
La deuxième victime est aussi une femme qui a déjà subi son accouchement. Une fois au poste de santé de Gouye Mouride, elle a reçu une piqûre mais son état de santé ne s’était pas amélioré. C’est ainsi qu’elle a boudé et s’est rendue à Dialbass. Cependant ces blouses blanches n’ont pas voulu le toucher sous prétexte de sa piqûre. C’est ainsi qu’elle s’est rendue à l’Hôpital Youssou Mbargane. Après lui avoir fait une échographie, il s’est avéré que le bébé s’est enroulé dans le cordon ombilical et qu’il n’y a plus de place. Alors, elles lui ont demandé d’aller chez elle et d’attendre jusqu’à le lendemain. Le jour du rendez-vous, elle a attendu de 8 h jusqu’à presque 21 h pour la césarienne à cause d’un bloc très plein.
D’après Deguene Faye qui porte la voix de ses femmes dans cette commune, cela n’est pas normal et dénote d’une absence de plateau médicale élevé à l’hôpital Youssou Mbargane. Voilà pourquoi, le porte-parole du jour plaide pour l’aménagement d’un autre site pour permettre à ses femmes d’effectuer leur accouchement normal. Par ailleurs, elle sollicite aussi de l’aide pour les postes de santé environnants pour le renforcement de leur plateau médical, l’augmentation du personnel soignant (Sage-femmes et gynécologues) pour la prise en charge des femmes, le tout dans le but d’éviter certaines complications.
Toutefois, Deguene Faye lance un appel à tout le monde particulièrement au Ministre de la Santé, aux directeurs généraux, aux entreprises, au préfet, au maire, les ICP pour apporter leur soutien afin d’éviter de tels problèmes de santé.
DAKARACTU