Actualités

Dalal Jamm sous enquête : quand un chantier médical de 1,45 milliard de Fcfa vire au casse-tête administratif et technique

La construction du bâtiment R+2 destiné à abriter les unités de greffe de moelle osseuse et de Procréation médicalement assistée (PMA) au Centre hospitalier national Dalal Jamm (CHNDJ) fait trembler les autorités sanitaires. Selon un audit technique réalisé par le cabinet Adoc SA, mandaté par l’Arcop, le projet, qui devait initialement être livré en 10 mois, accumule désormais plus de 33 mois de retard, avec des dépassements financiers et des irrégularités inquiétantes.

Le marché, attribué au groupement Sylla Trading Corporation Sarm/Groupe Delta pour 1.119.463.522 Fcfa, a été réévalué à 1.454.452.908 Fcfa après un avenant controversé signé le 9 avril 2022 pour travaux supplémentaires et prorogation de délai. Mais les auditeurs pointent du doigt une anomalie : des travaux déjà inclus dans le marché initial ont été repris dans l’avenant, pour un montant de 178.416.000 Fcfa, soulevant des questions sur la transparence de la gestion du projet.

Par ailleurs, le rapport des auditeurs souligne que « la garantie de bonne exécution ainsi que la retenue de garantie n’ont pas été fournies par l’entrepreneur ». Malgré un retard de neuf mois par rapport au nouveau calendrier, les pénalités de retard prévues contractuellement, d’un montant de 332.798.490 Fcfa, n’ont jamais été appliquées.

Les constats sont tout aussi préoccupants sur le plan technique. Certains travaux facturés pour 63.418.165 Fcfa TTC n’étaient pas encore réalisés lors de l’audit, tandis que des matériaux ont été surévalués pour un montant de 75.040.391 Fcfa TTC. « Sur la base des constatations faites, le projet est exécuté de manière peu satisfaisante au regard des normes techniques, administratives et générales », concluent les auditeurs dans leur rapport cité par Libération.

Ce chantier, censé renforcer les capacités médicales de Dalal Jamm dans des domaines sensibles et vitaux, semble ainsi pris dans un labyrinthe de lenteurs administratives et d’incohérences financières, laissant planer de sérieuses interrogations sur le suivi et la gestion des marchés publics de santé au Sénégal.

DAKARACTU

Related posts

CORONAVIRUS : 40 NOUVELLES INFECTIONS ET 2 DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES

waladounyati

Récit d’une énième ignominie: Comment le petit talibé, C. Niang a été battu à mort!

waladounyati

LA PANDÉMIE DE COVID-19 ET LES HOMMAGES AU MAIRE DE DÉMETTE À LA UNE

waladounyati
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !