Le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a profité de la Journée des Martyrs pour annoncer non seulement la relance officielle des activités de son parti, mais aussi pour affirmer avec fermeté sa détermination à se présenter à toutes les prochaines échéances électorales. Dans un discours mobilisateur, il a écarté toute possibilité d’être inéligible et a mis en garde ses partisans contre les tentatives de manipulation politique.
Devant ses militants, Ousmane Sonko a écarté toute possibilité d’être écarté des scrutins futurs. « Rien ne peut m’empêcher d’être candidat », a-t-il déclaré. Il a précisé, « personne ne peut m’empêcher d’être candidat aux prochaines élections, que ce soit, présidentielle, législatives ou locales. La décision me revient », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, le chef de Pastef a annoncé le coup d’envoi d’une nouvelle phase de mobilisation. « Le parti PASTEF va relancer ses activités. Nous irons vers un congrès en avril et nous allons recommencer les tournées nationales ».
Cette reprise dynamique des activités politiques sera gérée par les bases locales, « Les départements se chargeront de l’organisation », a-t-il précisé. La nouvelle tournée nationale débutera à Guinguinéo. « Nous commencerons chez lui, à Guinguinéo », a confirmé Sonko, soulignant que le député Ismaela Diallo a marqué son accord pour accueillir la délégation.
Leader de Pastef a consacré une partie importante de son discours à mettre en garde ses troupes contre les pièges politiques. Il a d’abord souligné la nécessité d’une action stratégique au sein du gouvernement. « Si nous ne changeons pas, nous ne pourrons pas dépasser un mandat » a-t-il averti.
Sonko a ensuite ciblé les acteurs politiques traditionnels, qu’il juge « paralysés ». « Les hommes politiques ont peur du chantage moral. Beaucoup sont dans la peur et dans le calcul. Nous, nous avons une ambition, et nous ne devons jamais oublier les raisons pour lesquelles nous luttons depuis le début ».
Il a surtout mis en cause certaines figures politiques qui chercheraient à lui nuire et à instrumentaliser les troubles sociaux. « Certains alliés détournent les frustrations populaires pour me faire porter le chapeau. D’autres cherchent à changer le narratif, à faire croire que les jeunes sont sortis lutter pour autre chose que la République », a-t-il lancé.
Il a fermement réfuté toute responsabilité dans les violences passées, affirmant que le véritable combat était pour la République, et non pour des intérêts personnels. « Certains prétendent que j’aurais des responsabilités sur ce qui s’est passé pendant les manifestations. Ce n’est pas vrai. Ils veulent me mettre dans le même sac que ceux qui étaient là pour se frayer un boulevard », a-t-il fustigé, rappelant ainsi ses militants à la « vigilance, à l’unité et à la responsabilité dans l’action politique pour garder le cap politique et protéger les engagements du mouvement ». « Ils instrumentalisent vos combats et vos frustrations. Nous devons rester attentifs et ne pas nous laisser entraîner dans ce piège ».
Revenant sur la récente crise universitaire, il a souligné que les « anciens régimes finissaient par s’endetter pour régler la situation », insistant sur la nécessité de “tirer les leçons de ces pratiques, sans répéter les mêmes erreurs »
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