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L’Afrique devient à nouveau un enjeu militaire majeur entre puissances occidentales et émergentes

 

En réalité, les divers prétextes mis en avant pour justifier la lutte, voire la guerre contre le terrorisme, sont totalement bidons et ils ne sont là que pour permettre une présence militaire importante et continue sur les terres africaines, afin de s’accaparer leurs richesses. C’est une colonisation qui ne dit pas son nom et qui a pour alliés les vendus et autres traîtres qui dirigent un grand nombre de pays africains et dont les comptes bancaires sont hébergés en Suisse ou à Londres.

 

Le continent africain n’avait plus connu pareille concentration de forces militaires étrangères sur son sol depuis la fin de la seconde guerre mondiale puis, par la suite, de la guerre froide.

 

 

Ces dernières années, près d’une trentaine de bases militaires étrangères, permanentes ou temporaires, ont été dénombrées en Afrique (voir la 2e partie de ce dossier, la semaine prochaine). Une présence « justifiée » officiellement par la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime principalement dans la corne de l’Afrique et récemment dans le golfe de Guinée. Pourtant, cette dynamique se présente également, et de plus en plus, comme le reflet d’un véritable jeu d’influence entre puissances occidentales et émergentes, face auquel le continent peine encore à trouver ses marques.

 

Un contexte qui se veut différent

 

L’apparition d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), suite à la crise libyenne et de Boko Haram dans le nord du Nigeria, constituent des menaces graves pour la stabilité de la région sahélienne et celle du lac Tchad. Avec son lot de fléaux à savoir le terrorisme, le trafic de drogue, la traite d’êtres humains, l’immigration clandestine, etc

 

Mais au-delà des aspects purement sécuritaires, cette instabilité pose des problèmes d’ordre économiques pour ces régions particulièrement riches en ressources minières et énergétiques tel que le pétrole, le gaz, l’or, l’uranium, le diamant, le phosphate, la bauxite, le plutonium, le manganèse, ou encore le cobalt. De sorte à faire apparaitre une rivalité franco-américaine surtout dans le Sahel, matérialisée par la mise en place de différentes bases militaires, dont le but est principalement de sécuriser leurs approvisionnements en matière énergétique et minérale, selon de nombreux analystes.

 

Une rivalité franco-américaine, surtout dans le Sahel, matérialisée par la mise en place de différentes bases militaires.

 

Quant au phénomène de la piraterie dans la corne de l’Afrique, elle touche à l’une des routes maritimes et commerciales les plus fréquentées du monde, reliant l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Une menace qui a nécessité une réponse concertée autour du Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes (GCPSC), tout comme la création de certaines forces maritimes telle que la force navale européenne (EUNAVFOR). Ainsi qu’à la création de nouvelles bases navales (en plus celles déjà existantes) à savoir la base navale chinoise à Djibouti, ou encore la base turque en Somalie.

 

Un phénomène maritime qui a fini par s’étendre aux eaux du Golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest, où il est en constante augmentation depuis 2012. Selon la fondation One Earth Future, les attaques armées contre des bateaux ont connu une hausse de près de 76% entre 2015 et 2016 dans cette région riche en ressources énergétiques et qui est devenue l’épicentre de la piraterie maritime sur le continent.

 

Occasionnant ainsi une certaine concentration de forces maritimes à travers l’organisation constantes de manœuvres militaires navales tel que le Navy’s exercice for maritime operation(NEMO) entre les marines française et camerounaise, ou encore l’Obangame Express impliquant 31 pays sous la conduite des Etats-Unis.

 

Contrer l’influence grandissante de la Chine et des puissances émergentes

 

A la veille d’une tournée d’une semaine dans cinq pays africains (Ethiopie, Djibouti, Kenya, Tchad et Nigeria), le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a estimé, le 6 mars, que l’engagement de la Chine en Afrique « met en danger la stabilité économique et politique » de ce continent.

 

« Une fois associée à la pression politique et fiscale, l’approche de la Chine en Afrique met en danger les ressources naturelles du continent et sa stabilité économique et politique à long terme », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé en Virginie.

 

« L’approche de la Chine en Afrique met en danger les ressources naturelles du continent et sa stabilité économique et politique à long terme »,

 

De tels propos cachent, en fait, l’inquiétude du pays de l’oncle Sam – ainsi que d’autre pays occidentaux – face à la montée en puissance de la Chine dans les relations économiques et commerciales avec le continent.

 

Depuis 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique. Ces échanges commerciaux s’élevaient en 2016 à 149,2 milliards $ (56,9 milliards $ d’importations et 92,3 milliards $ d’exportations chinoises). La Chine est également en pointe des investissements dans de nombreux domaines tels que les infrastructures, l’énergie, les mines, etc. Par ailleurs, Pékin a installé en 2017, sa première base militaire outremer à Djibouti à proximité de la base du corps expéditionnaire américain de Camp Lemonnier. Cette base devrait accueillir près de 10 000 hommes d’ici à 2026, date à laquelle les militaires chinois auront transformé cette enclave en avant-poste militaire de la Chine en Afrique.

 

À cela s’ajoutent d’autres puissances émergentes telle que l’Inde dont les échanges commerciaux bilatéraux avec l’Afrique sont passés de 1 milliard $ en 1995 à 75 milliards $ en 2015, selon la BAD. New Dehli est également présent militairement en Afrique avec sa station d’écoute implantée dans le nord de Madagascar…

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