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Risque d’une année blanche : qui pour sauver l’école Sénégalaise ?

Depuis des mois grèves et débrayages rythment la vie de l’école publique sénégalaise. Entre un état qui refuse de respecter ses engagements vis-à-vis des professeurs. Et ces derniers qui campent sur leurs positions, les élèves ne savent plus à quel saint se vouer. A Ziguinchor, à Thiès, à Dakar et partout ailleurs les élèves manifestent leur colère parfois de manière très violente pour réclamer la reprise des cours dans les établissements scolaires.

Lorsqu’en 2014 le ministre de la Fonction Publique à l’époque en l’occurrence Mansour Sy avait signé le protocole d’accord avec les différents syndicats d’enseignants, en disant à qui voulait l’entendre que pour la première fois, contrairement à ce qui se faisait, le gouvernement avait signé des accords réalistes, réalisables. Au terme du processus de négociations, ils s’étaient engagés pour des choses qu’ils étaient en mesure de faire. Malheureusement le gouvernement n’a pas tenu sa promesse. C’est cela qui a provoqué cette crise  de l’éducation qu’on est entrain de vivre actuellement.

Rajoutez à cela le comportement du très austère ministre de l’éducation, Serigne Mbaye Thiam pour ne pas le nommer qui ponctionne les salaires des enseignants et  les menacent ouvertement de représailles ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Dame Mbodj coordonateur national de la FEDER (Fédération des Enseignants du Sénégal) la bien dit : « Serigne Mbaye Thiam constitue à lui seul un blocage des négociations. »

Ceci en dit long sur le fossé qui se creuse de plus en plus entre l’état du Sénégal et les enseignants. Par conséquent le grand cadre a décrété 72heures de grève totale sur l’ensemble du territoire. A ce rythme l’année scolaire 2017-2018 risque d’être déclarée année blanche au Sénégal.

Pour éviter cela il devient impératif que l’état respecte l’accord qu’il avait signé en 2014 parce que les enseignants sont visiblement déterminés à aller au bout de leur lutte. Pour le bien de l’école sénégalaise, il faut que les deux parties trouvent coûte que coûte un terrain d’entente afin de sauver l’année scolaire. Parce qu’au cas contraire ce sera la catastrophe pour les élèves…

ALIOUNE ASSE SECK

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