Education et formations

Enfin L’école Décolle!

L’Etat et les enseignant ont mis fin à l’an saignant. Les cours ont repris après six mois de bras de fer. L’Etat a-t -il cédé à la pression des syndicats d’enseignant ? Le chef de l’Etat a t-il pris ses responsabilités dans le but de sauver l’année et l’école pour de bon ? Mareme Faye s’est t-elle à travers son titre de première dame immiscée dans les affaires de la République pour l’apaisement du climat social au risque de confusion de rôle ?   A quel prix ces grèves répétitives qui ont pollué l’atmosphère du système éducatif ont été suspendues?

Une succession de questionnement qui s’impose car pour la énième fois notre pays vient de frôler encore l’année blanche. Malgré ces accords gouvernement et enseignants, ni l’un ni l’autre ne méritent un MERCI du peuple et mieux le peuple ne mérite pas son propre MERCI car tous sont responsables de cette situation. Concernant les enseignants, ils ont pris en otage ce pays le temps une année scolaire incomplète. Ils ont fait montre de leurs revendications du reste très légitimes (surtout les indemnités de logements et l’alignement à 100.000FCFA), convaincu une partie et une part des élèves et des parents.

L’appât des enseignants à travers leurs marches pacifiques dans les zones les plus reculées du pays, a accroché des milliers de citoyens conscients, soucieux de l’avenir de nos enfants et du système éducatif. Mieux le rassemblement à Ziguinchor par le G6 émaillé d’incidents, d’arrestations et de blessés a bien profité du corps enseignant face à un Etat impuissant qui n’avait d’ultime solution que la répression en imposant aux forces de l’ordre d’imposer l’ordre des forces. Les enseignants en ont pris tête et se sont entêtés malgré les médiations et remédiations offertes.

Ni les chefs religieux, Touba, Tivaoune, Yoff, Kaolack, Thiénaba encore moins le Clergé, ni la société civile, ni les cris des parents et des élèves n’ont réussi à mettre fin à l’hémorragie issue de la rupture du nerf qui lie l’Etat aux enseignants. A la surprise générale cette ambiance électrique qui a emporté tous le pays, brusquement s’arrête. La loi du talion entre adversaires se transforme en loi de la raison. Ce qui est étonnant et détonnant et du reste incompréhensible c’est que les enseignants qui ont brandi comme leitmotiv ‘’ le non respect des accords’’ et ‘’ les promesses non tenues par le gouvernement’’ ont céder à cause encore de promesses, qui peuvent comme peuvent ne pas être respectées. Wade avait promis sans respecter. Macky a promis va t’il joindre la parole à l’acte ? Ils auraient pu s’assurer d’abord de la praticabilité des accords avant toute décision de levée du mot d’ordre pour mettre au frigo cette doléance. Que les enseignants ne nous tympanisent plus l’an prochain et les années à venir à reparler de promesses non tenues. Ils seront responsables si on appelle à sauver l’année dans l’avenir avec les mêmes revendications.  C’est pourquoi ils ne méritent pas encore le MERCI du peuple.

Face à ce cas de figure le gouvernement a agit comme un adversaire par différentes méthodes. Il a tardivement pris au sérieux les exigences des syndicats d’enseignant. Certainement le souvenir des précédentes années avec des agissements et grincements ça et là qui finissent à vaut l’eau, ont motivé cette stratégie. De  prime abord l’Etat fait la sourde oreille et brandit l’argument de chantage et de force tapis dans l’ombre. Je reproche à l’Etat sa gestion hasardeuse et inexperte de ce conflit artificiel qui a pris en otage le système éducatif. Premièrement si nos dirigeants savaient qu’ils peuvent accepter cette demande des enseignants pourquoi attendre que l’année scolaire soit pourrie pour enfin vouloir la faire germer. L’Etat a reculé il faut le dire mais de quel recule?

On nous sert une explication comique à faire dormir debout, que c’est l’épouse du chef de l’Etat, la première dame qui détenait la clef dans son sac à main. Une insulte contre la constitution et les institutions pour qui connaît la République. Et c’est devenu banal de faire appel à la première dame pour résoudre les équations sociales. Des ministres ont clamé haut leur nomination par ‘’la grâce de Mareme FAYE’’, des grévistes de la fin exigeant de rencontrer la première dame… Elle peut bien soutenir son mari dans sa fonction, elle peut bien servir, je dis bien ‘’servir’’ de tremplin pour résoudre des cas et mettre ça sur instruction de son époux. Mais de là à s’attribuer les résultantes de solutions des problèmes d’Etat, S’il Vous Plait Madame la première dame ne serait que pour l’image du Sénégal restez dans votre fondation ‘’SERVIR le Sénégal’’ au risque de desservir le pays.

Deuxièmement, le gouvernement au lieu d’engager un dialogue social franc, prend des mesures stupides. La radiation des enseignants pronée par le ministre Sérigne Mbaye THIAM, qui soutient etre en phase avec le président de la République, contre ceux dont le seul tort est de revendiquer leur droit est le comble de la farce. Ce qui est écœurant, ce sont des alliés politiques d’une inculture manifeste, et d’une immoralité politique atavique qui sont au front pour accomplir le sale boulot.          

Enfin Abordant le probleme de la stabilité dans le secteur de l’éducation le Président de la République s’est félicité des accords conclus entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants lors du dernier conseil des ministres tenu à la cité ministérielle de DIAMNIADIO.

Le Chef de l’État a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour l’application effective, dans les délais indiqués, de sa décision, pardon de la décision de la première dame portant sur des mesures exceptionnelles d’augmentation de 40.000 FCFA de l’indemnité de logement allouée aux enseignants qui sera portée à 100.000 FCFA en 2020.

Il a aussi demandé au Gouvernement d’asseoir la stabilité durable du secteur de l’Education par un suivi rigoureux de la mise en œuvre des recommandations et décisions des Assises nationales sur l’éducation et la formation, dans le but de consolider le consensus et dans l’esprit de la vision d’un Sénégal Emergent. Quel théâtre après des échanges de violences verbale, scripturale et musculaire. On aurait pu s’épargner de cette débauche d’énergie en appliquant placidement et avec diligence les assises de l’éducation que la COSYDEP garde jalousement dans ses tiroirs. Pourquoi avoir attendu 7 années passées pour faire la réminiscence des conclusions tirées des assises nationales et des assises de l’éducation. L’Etat ne mérite non plus le MERCI du peuple.

Les potaches ont payé les pots cassés. Partout au Sénégal le mot d’ordre a été le même: Nous voulons faire cours, on en a marre de la grève des enseignants. Leur droit leur a vallu des élèves derrières les barreaux, inhaler les gaz et lacrymogènes, pire à deux d’entre eux d’avoir perdu l’un le nez, l’autre l’œil. Personne n’a été sanctionné.

Les parents ont tous perdu l’espoir malgré leur ouf de soulagement. Ils se sont inquiétés en longueur d’année. Et l’avenir sombre de leurs enfants s’assombri toujours sous leurs yeux impuissants.

Aujourd’hui d’autres engagements et accords sont renouvelés en attendant la prochaine année. Pendant ce temps, le quantum horaire est sauvagement violé. Le niveau a considérablement baissé, le système est complètement biaisé. L’éducation comme une sauce gombo est en lambeau. Le système est tiré vers le bas, lourd, très lourd du reste, ses ails de géant comme disait Baudelaire l’empêche de voler.

Chroniqueur Adam’s

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