Les réactions des Européens à la nomination de Giuseppe Conte se font attendre. Certains d’entre eux le rencontreront au Québec lors du G7 de Charlevoix mais c’est lors du prochain sommet de l’Union européenne (UE) les 18 et 19 juin que le nouveau président du Conseil italien subira son baptême du feu européen. Ce silence des dirigeants européens est peut-être dû à une volonté d’accorder le bénéfice du doute au nouveau chef d’Etat ou au fait qu’il est un complet inconnu.
Avec notre bureau de Bruxelles,
Contrairement à Giuseppe Conte lui-même, le programme de la coalition est connu des Européens et il a de quoi les rendre dubitatifs même si l’option d’une sortie de l’euro a été, en fin de compte, abandonnée. L’idée d’une renégociation des traités européens est maintenue et a de quoi faire trembler les homologues de Giuseppe Conte car ceci est désormais considéré dans l’UE comme une boîte de Pandore.
Des échos favorables en Europe centrale
La volonté de revoir la politique d’immigration européenne risque au contraire de rencontrer des échos favorables, en particulier en Europe centrale, comme en Hongrie et en Pologne. C’est peut-être là d’ailleurs que réside la crainte principale des Européens, voir l’Italie, un des plus importants pays de l’UE rejoindre le groupe des pays qui veulent remettre en cause le fonctionnement de l’Union.
Multiplication des avertissements
Les Européens ont multiplié les avertissements contre les dérapages budgétaires et l’approfondissement de la dette italienne mais ils vont – maintenant – devoir composer avec Giuseppe Conte.
