Sciences et technologie

Les ingénieurs, premiers fans de la transformation numérique ?

L’association Ingénieurs et Scientifiques de France s’intéresse à la façon dont les ingénieurs perçoivent la transformation digitale. Si ces derniers, globalement, la plébiscitent, l’enquête révèle d’intéressantes nuances. 

Vous ne vous étiez peut-être jamais posé la question, alors remerciez Ingénieurs et Scientifiques de France (EISF) de l’avoir posée lors de son enquête annuelle sur les ingénieurs. L’association a, en effet, demandé à ses membres comment ils percevaient la transformation numérique. La question est d’autant plus intéressante que par leur formation scientifique et leur rôle majeur dans l’innovation et la transformation, ils ont une position privilégiée pour observer les changements en cours.

L’âge de l’ingénieur, une variable à prendre en compte

Premier enseignement : plus de la moitié des ingénieurs de 50 ans et plus considèrent que la transformation numérique est une révolution. Chez leurs homologues âgés de moins de 40 ans, c’est une évolution qui s’inscrit dans la continuité des évolutions technologiques. L’étude réalisée par IESF indique qu’outre l’âge, la connaissance personnelle des enjeux a une influence sur la perception. Plus ils savent de quoi ils parlent, plus ils pensent que c’est une révolution, révèle l’étude.

Ainsi, la part des ingénieurs dans ce cas monte à 54 % quand ils sont eux-mêmes engagés dans une démarche de transformation en tant qu’acteurs. Elle chute à 35 % pour ceux qui ne sont pas engagés. Entre l’âge et l’engagement, les effets sont indépendants, indique l’auteur de l’étude. Seulement 52 % des ingénieurs s’estiment suffisamment armés pour faire face, quand 41 % se dit insuffisamment armé et 8 % pas du tout armés.

Le plus gros potentiel pour l’I.A. 

L’enquête montre que c’est dans le tertiaire (74 %), l’industrie (68 %) et les services individuels (42 %) que la transformation a l’action la plus profonde. Ils pensent que la technologie la plus transformatrice est l’intelligence artificielle (32 %), suivie du big data et de l’analyse des données (30 %) et, plus loin, des objets connectés et de l’Internet des objets (15 %), de la mobilité et du travail collaboratif (10 %), des robots humanoïdes ou industriels (6%), ex-aequo avec la conception et la réalisation 3D/gamification.

Les ingénieurs restent majoritairement positifs quant à l’effet de la transformation digitale sur l’innovation et la créativité (59 %). Et ils sont 39 % à estimer qu’elle aura un impact positif sur la mobilité géographique grâce au télétravail et 36 % sur la croissance économique.
 

Les deux tiers des ingénieurs déclarent ne pas avoir d’inquiétude par rapport à la transformation numérique car ils considèrent que “c’est une évolution positive”. Parmi les points qui les inquiètent figurent la sécurité des données (73 % des réponses), les risques liés à la vie privée (68 %) et le maintien de l’emploi (44%).

L’étude peut être commandée sur le site d’IESF. Une synthèse de certains résultats est également disponible sur le site de L’Usine Nouvelle.

Source

 

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