Des violences opposant forces de l’ordre et partisans de l’opposition ont éclaté mercredi à Harare, faisant trois morts, après l’annonce contestée de résultats partiels des premières élections au Zimbabwe depuis la chute en novembre de Robert Mugabe, écarté après près de quarante ans de pouvoir sans partage.
Les Etats-Unis, qui se sont dits dans un tweet “profondément inquiets”, ont appelé dans la soirée l’armée “à faire preuve de retenue quand elle disperse les manifestants”. Et le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a appelé gouvernement et opposition “à la retenue et au rejet de toute forme de violence en attendant le règlement des disputes et l’annonce des résultats de l’élection”.
La police a confirmé “la mort regrettable de trois personnes pendant les émeutes et la mêlée qui s’est produite dans le centre de Harare”, lors d’une déclaration à la télévision nationale.
Au moins un manifestant a été tué par les tirs à balle réelle des militaires. Un homme touché à l’estomac a ainsi succombé à ses blessures, a constaté un photographe de l’AFP. Auparavant, la police avait fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour tenter de disperser la foule massée devant des bureaux temporaires de la commission électorale, qui a riposté à coups de pierre.