Sciences et technologie

Contre l’addiction aux smartphones, les téléphones portables à l’ancienne font leur grand retour

Les téléphones portables à l’ancienne, qui ne permettent quasiment que de passer et de recevoir des appels font leur retour. L’année dernière, leurs ventes ont même progressé de 5% alors que celles de leurs successeurs, les smart phones, n’ont progressé que de 2%. Une tendance pour le vintage ? Plutôt une réaction pour se désintoxiquer de notre addiction à ces appareils connectés.

24 % des personnes possédant un smart phone le consultent plusieurs fois par heure. 54% y jettent un œil en regardant la télévision, 37% ne le lâchent pas lorsqu’elles sont aux toilettes, près de 50%se couchent juste après avoir navigué dessus une dernière fois…

Stop ! On n’en jette plus. Notre addiction aux objets connectés et notamment aux téléphones intelligents n’est plus à démontrer. Certains comme Apple et Android ont d’ailleurs récemment sorti des applicationspour limiter le temps que l’on y consacre. Apparemment et d’après un article paru dans le DailyMailde ce jour, d’autres préfèrent carrément oublier les dernières technologies et adopter une ancienne habitude. Décryptage de cette attitude.

Des fonctionnalités de base et de la solidité

Les chiffres sont d’ailleurs là pour le prouver puisque la vente mondiale des « dumb phones » (téléphones stupides, ndlr) a progressé de 5% quand celles des smart phones ne peuvent qu’afficher une petite progression de 2% (sourceCounterpoint Research).Ainsi lesconsommateurs se dirigent davantage vers des appareils qui offrent le minimum de fonctionnalités : émission et réception d’appels, pas de 4G, appareil photo minimaliste… Comme au bon vieux temps du début des années 2000 ! 

Plusieurs marques comme Nokia ressortent même des modèles anciens légèrement améliorés, comme le 3310, qui rassure les personnes plus âgées en quête de simplicité. Sans oublier de la solidité et surtout une plus grande autonomie. Certains peuvent n’être rechargésqu’une fois par mois ! Mais seuls ces aspects pratiques n’expliquent pas ce retour en arrière.

Une déconnexion choisie

D’après une étude menée par OfCom, l’autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni, 78% des Britanniques admettent qu’ils ne peuvent pas vivre sans leur smart phone et qu’ils le consultent en moyenne 2 heures et 28 minutes par jour. Un chiffre qui grimpe jusqu’à 3 heures et 14 minutes pour les 18-24 ans.

La nomophobie guette ! Mais de toutes évidences, de plus en plus d’utilisateurs en sont conscients et cherchent donc à se sevrer de cette addiction. Notamment en abandonnant leur « téléphone intelligent » pour un modèle plus ancien et dit de fonctions.

Comme l’a expliqué la psychologue Daria Kuss, spécialiste de l’usage compulsif des smart phones, à Sky News : « ils sont sans doute en train de réaliser qu’ils utilisent trop leur smart phone et qu’ils ne peuvent s’en empêcher ».

Un constat que vient appuyer la confidence de Mary Erskine, également recueillie par Sky News, qui vient d’acheter un modèle fonctionnel : « je me suis mis à détester le fait que je sois tout le temps sur mon smart phone (…) et plus on le fait et plus on ressent le besoin de le faire. Je ne me désintoxique pas brutalement puisque j’ai toujours un iPad. C’est surtout une question de choix. Si je veux sortir de chez moi uniquement avec mon « dumb phone », j’en fais le choix. Celui d’avoir une journée tranquille sans le bruit incessant de toutes les notifications et autres applications ».Et si ironiquement se procurer un « téléphone stupide » était plutôt une réaction intelligente ?

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