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Me Amadou Sall : “Accepter un plan B, c’est déposer les armes chez Macky Sall…”

Karim Wade ou rien : Me Amadou Sall n’envisage pas pour le Pds une autre candidature pour la prochaine présidentielle. C’est pour cette raison qu’il n’est pas d’accord avec Me Madické Niang, qui a annoncé qu’il se lance dans la course pour le Palais.

Quelle analyse faites-vous sur la situation tendue qui existe entre Abdoulaye Wade et Madické Niang ?
Il n’y a pas de situation tendue. Au Pds, nous sommes un parti d’hommes libres. Chacun est libre de faire ce qu’il veut. C’est parce que nous sommes un parti libre que nous avons fait congrès à l’issue duquel on a désigné quelqu’un comme candidat. Ceux qui avaient voté pour Karim Wade sont libres de désister aujourd’hui et de suivre leur voie. Idrissa Seck, Cheikh Bamba, Mansour Djamil ont accompagné Macky Sall au pouvoir et ils se sont levés un bon jour pour dire qu’ils ne se retrouvent plus dans cette coalition et ils sont partis. Cela n’a pas créé la fin du monde dans cette coalition. Madické Niang est venu, il est parti et il en a la liberté.

Donc, la candidature de Madické Niang à l’élection présidentielle de 2019 ne vous pose pas de problème ?
Sur le principe, je comprends Madické Niang, mais je ne suis pas d’accord avec lui. Je ne partage pas son point de vue parce que nous avons déjà voté pour la candidature de Karim Wade. Je considère que partir dans les moments où on doit se battre, objectivement, contribue à donner un signal qui désoriente les électeurs. Je m’en tiens à ce qu’on avait dit. On s’était réuni, on avait parlé, on avait voté Karim Wade. Notre point de vue, c’est d’aller nous battre pour que la vérité triomphe. Mais Madické Niang est libre de changer d’opinion.

Pourquoi vous vous accrochez à la candidature de Karim Wade, alors qu’elle a été rejetée ?
La candidature de Karim Wade n’a jamais été rejetée. Et même si elle est rejetée, ce n’est pas notre problème. Aujourd’hui, quel est le Sénégalais qui croit que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) est une juridiction normale ? Quel est le Sénégalais qui croit que la Crei a jugé Karim Wade avec honneur et dignité ? Personne. On l’a condamné et jusqu’à présent, on ne nous dit pas où se trouve l’argent et comment il l’a détourné. C’est un jugement de circonstance et nous ne le reconnaissons pas. Et nous disons que Karim Wade ne payera pas un franc parce qu’il n’a pas détourné un franc, il n’a pas volé un franc. Donc, il n’appartient pas à Macky Sall, avec ses juges aux ordres, de décider sur notre sort. Nous ne l’accepterons pas. Macky Sall n’est ni Dieu ni rien d’autre. C’est quelqu’un qui a été élu. Il s’est assis sur la loi qui l’a élu. Il s’est assis sur notre dignité pour nous imposer sa volonté. Nous ne l’accepterons pas.

“Le Pds ne reconnait pas l’arrêt de la Cour suprême qui rejette l’inscription de Karim Wade et le Pds ne reconnaîtra aucune décision qui empêcherait Karim Wade d’être candidat.”

 

Que va faire le Pds, si Karim Wade n’est pas candidat ?
Le Pds ne reconnait pas l’arrêt de la Cour suprême qui rejette l’inscription de Karim Wade et le Pds ne reconnaîtra aucune décision qui empêcherait Karim Wade d’être candidat, parce que la loi le lui permet. Nous n’accepterons pas que Macky Sall,  parce qu’il a peur d’aller aux élections, nous impose des candidats qu’il veut. Si Karim Wade n’est pas candidat, nous ferons tout ce qui est à notre possible pour nous opposer à la tenue de l’élection présidentielle. Madické Niang pense qu’il nous faut un plan B, mais accepter un plan B, c’est donner raison à Macky Sall.  C’est accepter de déposer les armes chez lui et d’aller à l’élection présidentielle aux conditions qu’il a posées. C’est accepter la défaite avant d’engager le combat. Nous allons nous battre, quitte à y laisser notre vie, pour que la candidature de Karim Wade soit validée.

À quand le retour de Karim Wade au Sénégal ?
Karim Wade sera au Sénégal. Je ne peux pas dire une date précise. Il sera là parce qu’il est candidat. Il est en train de faire ses parrainages. Il sera bien là au moment que nous estimerons le plus utile.

Une militante Pastef a été tuée ce samedi. D’après les informations, elle a été tuée par étranglement. Que devrait faire l’État pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, surtout en cette période de campagne préélectorale ?
L’État a la charge de la sécurité des citoyens. Le citoyen, quel qu’il soit, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il perd la vie, c’est l’État qui n’a pas joué son rôle. Et dans les circonstances actuelles, tous les hommes politiques sont sur le terrain. Ils sont au combat. Il appartient à l’État de faire en sorte que tous les hommes et femmes politiques soient en sécurité. Je parle, j’attaque et je critique. Je fais mon devoir d’opposant. Et Macky Sall sera responsable de tout ce qui m’arrivera.

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