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Marche des inspecteurs de l’Éducation : Une première au Sénégal

Après avoir reporté plusieurs fois leur marche, les inspecteurs de l’éducation nationale l’ont finalement fait hier. Cette manifestation qui est une première pour des membres de ce corps s’explique, selon le Syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens), par la durée de la crise. Le Siens, qui en est à son 12ème plan d’actions, exige du gouvernement la prise en charge de ses revendications qui passent par la tenue d’une plénière avec les différentes parties.

Le Syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) a franchi une nouvelle étape dans la lutte pour le respect de ses revendications. Après avoir déroulé 12 plans d’actions «sans satisfaction», les inspecteurs de l’éducation nationale étaient hier dans la rue. Cette marche, une première pour des membres de ce corps de l’enseignement, vise à pousser le gouvernement à tenir une deuxième plénière afin d’aller vers la satisfaction des revendications du Siens. Ils ont marché de la Place de l’Obélisque à la Rts et brandi des pancartes pour informer l’opinion du sens de leur lutte.

Sur leurs pancartes, il était écrit en rouge l’ensemble des points de leur plateforme revendicative. Cette dernière tourne autour du relèvement substantiel de l’Indemnité de contrôle et encadrement pédagogique (Icep) et sa défiscalisation, le relèvement de l’indemnité de logement et son rattachement au corps, le respect du droit à la mobilité horizontale des inspecteurs. Et aussi l’application du décret 80-354 du 10 avril 1980 pour la prise en charge financière des inspecteurs de l’enseignement évoluant dans les Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation. Outre les pancartes, les différents membres du syndicat ont aussi, lors de leurs interventions, rappelé les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leurs fonctions.

Pour le secrétaire général du Siens, il s’agit d’exprimer «les questions de manière audible pour que les gens sachent» qu’ils sont «au 12ème plan d’actions». D’après El Cantara Sarr, c’est «incompréhensible dans un cadre où on parle de qualité de l’éducation» qu’une crise dure aussi longtemps. Pour montrer son ouverture et sa bonne volonté pour une solution de sortie de crise, le Siens veut que le gouvernement «crée les conditions d’une deuxième rencontre avec comme base le projet de protocole» qu’il a donné. Selon M. Sarr, dans le document, le syndicat a montré une flexibilité en proposant que «sur les questions qui peuvent poser des problèmes de soutenabilité à aller vers un échéancier».
Par ailleurs, les inspecteurs ont dénoncé lors de cette marche.

La stratégie de contournement du gouvernement face à leur grève. D’après les syndicalistes, «les inspecteurs sont incontournables». Pour eux, en agissant ainsi, le gouvernement ne fait que détruire la qualité du système éducatif. La solution pour le Siens, c’est de convoquer dans les prochains jours cette deuxième plénière pour discuter des problèmes. La solidarité syndicale étant de mise lors de cette marche, différentes organisations ont répondu à l’appel du Siens. Pour El Cantara Sarr, c’est une manière de montrer «que tous les acteurs sont conscients que nos actions sont légitimes parce que ce sont des préoccupations qui aspirent à un repositionnement des corps de contrôle». 

Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire général du Cusems a fustigé la tentative de «dévalorisation du système éducatif» par le gouvernement qui ne respecte pas les protocoles d’accords signés. Soutenant que les questions de l’école ne seront pas reléguées au second plan au profit de celles politiques, Abdoulaye Ndoye a lancé un énième appel pour que les accords soient respectés.

Pour  amener le gouvernement à adopter une posture de résolution de ces problèmes, le Siens compte «déplier des activités de sensibilisation». Selon le secrétaire général dudit syndicat, il faut mettre fin à cette crise parce qu’il «y va de la crédibilité du pays qui a comme ambition d’utiliser le système éducatif comme plateforme du capital humain, le moteur de l’émergence».

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