Politique

Elections en RDC: inquiétant compte à rebours d’ici à dimanche au coeur de l’Afrique

Le compte à rebours toujours incertain des élections prévues dimanche en République démocratique du Congo a repris vendredi, avec des violences pré-électorales dans l’Est et une rencontre entre les candidats à la présidentielle et la commission électorale, en présence d’observateurs africains à Kinshasa.

Au moins un manifestant a été tué et quatre blessés par balles à Beni, a indiqué le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

La résidence d’un officier de police a été incendiée, ont indiqué des sources militaires et policières.

La police a dispersé à Beni, Butembo et Goma des manifestants qui protestaient contre le report des élections générales à Beni-Butembo, officiellement en raison du virus Ebola et des tueries de civils.

Ce report exclut 1,2 million d’électeurs sur les 40 millions enregistrés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Le report vise des bastions anti-président Joseph Kabila, accuse l’opposition.

L’appel à la grève générale lancée par la coalition politique autour du candidat d’opposition Martin Fayulu n’a eu aucun écho ailleurs dans le pays.

“Le 30, ce dimanche, nous allons tous voter”, a promis et répété le président de la Céni, Corneille Nangaa, à l’issue d’une réunion tripartite avec des candidats dont M. Fayulu et des observateurs africains.

Les participants ont prévu de se retrouver samedi à la mi-journée. Leurs discussions portent sur “un texte qui engage les candidats pour la paix” avant, pendant et après le scrutin, d’après eux.

Ces observateurs africains de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (Sadc) font partie des rares autorisés par Kinshasa à superviser ces élections déjà reportées trois fois.

Jeudi soir, Kinshasa a demandé l’expulsion dans les 48 heures du représentant de l’Union européenne, le Belge Bart Ouvry. Une mesure de rétorsion après le prolongement des sanctions européennes visant entre autres Emmanuel Ramazani Shadary, le “dauphin” du président Kabila.

“Rien ne saurait justifier cet acte arbitraire”, a réagi la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

A 48 heures du vote, la Céni installait dans la plus grande discrétion, voire à huis clos, son matériel électoral dans les bureaux de vote.

Dans les grandes villes (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Tshikapa…), aucune “machine à voter” n’était encore visible vendredi.

“Pour des raisons de sécurité, le matériel électoral ne sera mis en place dans les bureaux de vote de Goma que demain samedi”, a affirmé l’antenne locale de la Céni dans la capitale du Nord-Kivu (est).

La commission électorale va supprimer 1.092 bureaux de vote sur 7.939 dans la capitale Kinshasa, a révélé vendredi matin Radio France internationale (RFI).

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