Hélitreuillage de rescapés coincés dans des arbres et sur des toits, distribution de nourriture, construction de camps: les secours s’organisaient tant bien que mal mercredi pour venir en aide aux centaines de milliers de sinistrés du cyclone meurtrier qui a balayé la semaine dernière l’Afrique australe.
“C’est la pire crise humanitaire dans l’histoire récente du Mozambique”, le pays le plus touché, a estimé la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Le cyclone Idai, qui a provoqué des glissements de terrain et des inondations, a fait au moins 202 morts au Mozambique et une centaine au Zimbabwe voisin.
Mais le bilan pourrait dépasser le millier de morts au Mozambique, selon le président Filipe Nyusi.
La priorité est avant tout de secourir les milliers de personnes qui ont trouvé refuge sur des arbres, des toits ou des îlots formés par les inondations impressionnantes.
“Nous avons des milliers de personnes qui, depuis plus de trois jours, sont bloquées sur des toits et des arbres dans l’attente d’être secourues”, a déclaré mercredi Caroline Haga, chargée de communication pour la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Dépassés par l’ampleur de la catastrophe, les sauveteurs sont confrontés à des choix draconiens.
“Malheureusement on ne peut pas venir en aide à tout le monde, donc notre priorité, ce sont les femmes, les enfants et les blessés”, a expliqué à l’AFP Caroline Haga depuis Beira (centre), deuxième ville du Mozambique, en partie détruite.
Le Programme alimentaire mondial (Pam), qui compte venir en aide à quelque 600.000 personnes dans la région, a commencé les distributions de nourriture.
“La situation est catastrophique. On n’avait rien à manger depuis jeudi”, a expliqué Aunicia José, 24 ans, depuis Gwara-Gwara, au sud de Beira. “On dort dehors, tout est détruit, nos maisons sont détruites, on est mal”, a-t-elle ajouté en recevant une première ration de nourriture.