Economie et agriculture

Le CORAF et la FAO ensemble pour instaurer une agriculture de conservation en Afrique de l’Ouest et du Centre

Le Conseil ouest-africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf) réunit ces 20 et 21 mars à Dakar, en collaboration avec la FAO, des techniciens, ingénieurs et autres experts, dans un atelier, qui a pour but de réfléchir sur une manière de pratiquer une agriculture différente dans le Sahel. Il s’agit d’une “agriculture de conservation”.

Les défis majeurs et complexes du Sahel, tels que la dégradation des terres, les sécheresses, la migration des jeunes, ont poussé le Coraf et la FAO à unir leurs forces pour renverser la tendance. Cela en utilisant la science, la technologie et les innovations pour changer la trajectoire de développement dans cette région de l’Afrique et améliorer les moyens d’existence des populations. 

Qu’est-ce que l’Agriculture de conservation ? 

Le Docteur Niéyidouba Lamien, Coordonnateur régional du Coraf, affirme que le plus important, c’est de “nous situer dans le contexte de difficile de changement climatique, pour trouver de nouvelles technologies, afin de permettre à nos producteurs de produire sans difficulté dans des conditions difficiles”. Et selon lui, “l’agriculture de conservation est une de ces techniques qui permettent la gestion de l’eau à la parcelle”, pour résoudre le problème des poches de sécheresse connus par les paysans du Sahel, pendant la période des pluies. 
La technique qui sera expérimentée, au sortir de cet atelier de Dakar, va permettre aux agriculteurs de la région du Sahel de conserver l’eau et avoir beaucoup plus de matières organiques dans le sol. Cela va également permettre de minimiser l’évaporation du peu d’eau que les paysans recueillent à travers les plus aléatoires dans le Sahel. 

La différence avec l’Agriculture conventionnelle 

Là où les agriculteurs utilisaient de l’engrais minéral pour nourrir les plantes, la nouvelle technologie que le Coraf va proposer, en collaboration avec la FAO, c’est de favoriser la conservation de l’humidité autour des plantes avec plus de matière organique. “L’agriculture de conservation est un tout. Ce n’est pas seulement la gestion de l’eau. Il y a une dose de mécanisation qu’il faut apporter. Et à tout moment, nous allons recommander les semences améliorées pour assurer de bons rendements”, a déclaré le Docteur Lamien, en marge de la première journée de l’atelier qui s’est déroulée ce mercredi 20 mars. 

Une équipe d’experts a travaillé pour mettre sur papier ce projet d’Agriculture de conservation, dont le montant financier se chiffre à 5 millions de dollars (près de 3 milliards Fcfa). Toute l’expertise de l’espace ouest-africain et du centre doit être réunie pour enrichir le projet, mais également pour faciliter sa mise en oeuvre dans les différents pays de la zone du Sahel, selon le Coordonnateur régional du Coraf.  

Le soutien de la FAO 
Selon monsieur Mpagalile, le Coordonnateur régional de la FAO au bureau d’Accra, la FAO soutient totalement le Coraf dans ce projet d’agriculture de conservation. En plus de sa grande expérience dans l’identification des menaces potentielles pour les systèmes alimentaires dans les pays et communautés du monde entier, la FAO compte accompagner le Coraf dans sa recherche de partenaires pour appuyer ce projet. “Nous allons user de carnet d’adresse et de notre influence pour soumettre le projet à des organisations et autres partenaires à même d’appuyer le Coraf”, a assuré Mpagalile. 

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