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Proche-Orient: Trump dévoile un plan de paix très favorable à Israël

Le président américain Donald Trump a dévoilé mardi son plan de paix pour le Proche-Orient fondé sur une solution à “deux Etats” dans lequel il accorde à Israël nombre de garanties parmi lesquelles la souveraineté sur la vallée du Jourdain.

Ce plan ne “passera pas”, a vite réagi le président palestinien Mahmoud Abbas.

“Ma vision présente (…) une solution réaliste à deux Etats”, avait auparavant lancé M. Trump, évoquant un projet “gagnant-gagnant” pour Israéliens et Palestiniens mais donnant des garanties inédites à son ami Benjamin Netanyahu. Celui-ci a salué avec force “une journée historique”.

Affichant son optimisme sur le devenir de ce projet “très détaillé”, le locataire de la Maison Blanche a estimé qu’il pouvait permettre de faire “un grand pas vers la paix”.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d’habitants séparée géographiquement de la Cisjordanie, a aussi rejeté la proposition américaine.

Parmi les nombreux points sensibles de ce plan, figure l’octroi à Israël de la souveraineté sur la vallée du Jourdain. Cette vaste zone stratégique de la Cisjordanie occupée est “vitale” pour Israël, a martelé M. Netanyahu qui a annoncé que l’Etat hébreu allait “appliquer sa souveraineté”.

Quelques minutes plus tard, l’ambassadeur des Etats-Unis David Friedman s’est fait encore plus explicite, affirmant que l’Etat hébreu pouvait annexer ses colonies “sans attendre”.

Le futur Etat palestinien ne verrait le jour que sous plusieurs “conditions”, dont “le rejet clair du terrorisme”, a souligné Donald Trump, qui a ensuite tweeté une carte des deux Etats envisagés, avec en particulier un tunnel reliant la Cisjordanie à la Bande de Gaza.

Martelant sa conviction que les Palestiniens méritaient “une vie meilleure”, il leur a aussi lancé une mise en garde.

Il a annoncé avoir envoyé une lettre au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas l’exhortant à saisir “une chance historique”, et peut-être “la dernière”, d’obtenir un Etat indépendant.

“Je lui ai expliqué que le territoire prévu pour son nouvel Etat resterait ouvert et sans développement” de colonies israéliennes “pendant une période de quatre ans”, a-t-il précisé.

Jérusalem restera “la capitale indivisible d’Israël”, a-t-il par ailleurs assuré, en proposant de créer une capitale de l’Etat palestinien cantonnée dans des faubourgs de Jérusalem-Est.

Pour Robert Malley, ancien conseiller de Barack Obama et président de l’International Crisis Group, le message adressé aux Palestiniens est clair et sans nuances: “Vous avez perdu, il va falloir vous y habituer”.

AVEC L’AFP

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