Son adoption par la chambre parlementaire octroie aux ministres, gouverneurs et préfets la possibilité de prendre des “mesures exceptionnelles” qui ne relevaient que des prérogatives du président de la République.
Dès lors, la première “ne peut donc pas relever d’une loi (…) sur l’état d’urgence comme l’envisage le gouvernement”, arguent les leaders des trois organisations, cités par la même publication.
La “possibilité” est désormais accordée au chef de l’Etat, “si l’occasion se présente”, de “décréter un couvre-feu sans qu’il ne soit nécessaire d’instaurer l’état d’urgence”, sans “recourir à l’Assemblée nationale”, explique le même journal.
“Un super-héros”
“Le combat était perdu d’avance” pour les députés opposés à l’adoption du texte, dans la mesure où “l’hémicycle (le siège de l’Assemblée nationale) a été barricadé dès les premières heures de la journée de lundi par les forces de l’ordre qui en ont fait un bastion (…) imprenable”, affirme Source A, ajoutant : “C’est cela la démocratie à la sénégalaise. Le plus fort l’emporte toujours sur le plus faible et n’en a cure des objections soulevées par ce dernier”.
“Pour le ministre [de l’Intérieur], il y a une avancée significative en termes de liberté, avec ce nouveau régime qui vise surtout à assouplir les pouvoirs de l’exécutif au lieu de les renforcer”, lit-on dans Le Soleil.
“Le Sénégal s’est trouvé un super-héros”, qu’il faut aller voir “vers le palais de la République”, commente-t-il.