Les violences à Jérusalem-Est, notamment sur l’esplanade des Mosquées, risquent de compliquer la tâche du camp des anti-Netanyahu pour former un gouvernement.
L’agression contre ce site sacré et les fidèles venus y prier est inacceptable. C’est une ligne rouge : cet avertissement a été lancé par Mansour Abbas, le chef de Ra’am, un parti islamiste. En temps normal, ces propos n’auraient eu aucunes conséquences. Mais, avec la crise politique actuelle, elle a aussitôt eu un énorme écho. Sans l’appui des quatre députés de cette formation issue des Frères musulmans, Yaïr Lapid, à la tête d’un parti centriste n’a aucune chance de mobiliser une majorité pour succéder à Benyamin Netanyahu.
Une étroite marge de manoeuvre
De même, les autres députés qui représentent la minorité des 21% d’Arabes israéliens pourraient, eux aussi, tout bloquer si les affrontements se poursuivent. Or, Yaïr Lapid a une marge de manœuvre très étroite et peut difficilement se montrer plus modéré que Benyamin Netanyahu.
Périlleux exercice d’équilibre
Son principal allié, Naftali Bennett est le patron d’une formation qui milite pour une colonisation à tout va en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Pour sa part, Avigdor Lieberman, un autre nationaliste, membre de la coalition anti-Netanyahu et lui-même colon, prône la manière forte contre ceux qu’il qualifie de « terroristes ». Bref, constituer une majorité relève de plus en plus d’un périlleux exercice d’équilibre.
RFI