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Guerre commerciale Wave Vs Orange: le point en attendant l’arbitrage de l’ARTP

Les opérateurs de paiement mobile Wave et Orange Money se livrent à une guerre commerciale depuis quelques jours au Sénégal. Dans un communiqué rendu public samedi,  Wave a annoncé avoir saisi l’Autorité des télécommunications et des postes (ARTP) pour arbitrer sur la vente de crédit téléphonique Orange via leur plateforme qui est désormais devenue impossible.

« Nous vous présentons nos excuses pour tout inconvénient causé par l’impossibilité d’acheter du crédit téléphonique Orange via notre plateforme », a expliqué le service commercial de Wave dans un communiqué.

Après plusieurs échanges avec l’opérateur téléphonique, poursuit Wave, « un accord nous permettant de vendre du crédit directement ou par l’intermédiaire d’un grossiste agréé n’a toujours pas pu être conclu ». Wave dit bénéficier du droit à la vente de crédit téléphonique dans les mêmes conditions qu’une filiale de monnaie électronique d’une entreprise de télécommunication.

« Nous avons ainsi saisi le régulateur aux fins d’un arbitrage sur cette affaire et lui faisons totalement confiance pour qu’une décision équitable puisse être prise », a dit l’opérateur qui dit rester « déterminé à fournir des services financiers inclusifs et très abordables pour tous ».
 
Cette annonce de Wave tombe quelques jours après la réduction jusqu’à 80% des tarifs de transfert d’argent  sur Orange Money, dans le domaine du transfert d’argent, jugés autrefois trop chers par les clients. 

Orange n’a pas tardé à apporter sa réplique, à la suite de la plainte de son concurrent.

« Sonatel a été saisie par Wave pour distribuer du crédit Orange. Pour donner le choix à nos clients, nous leur avons proposé, depuis le mois dernier, une offre avec des conditions techniques et tarifaires conformes à celles offertes à nos autres prestataires, notamment notre filiale Orange Finances Mobiles Sénégal (OFMS) qui commercialise le service Orange Money », a d’emblée expliqué l’entreprise.

Elle ajoute : « Wave estime que nous devons lui offrir une rémunération supérieure à ce que nous lui avons proposé pour couvrir les gratuités qu’ils offrent. Sonatel attache un prix élevé au respect des lois et règlements que ce soit pour le secteur financier que celui du secteur des télécommunications, sur la concurrence et restons donc disposés à continuer les travaux dès que Wave aura accepté l’offre qui lui a été faite depuis le mois dernier ».

les 30 000 prestataires risquent de perdre leurs emplois

Cette guerre commerciale n’est pas sans conséquence. Pour ne pas sombrer, les prestataires ont saisi l’ARTP pour une intervention urgente. Dans la lettre adressée au régulateur, et signée de Cheikh Niang, les prestataires se sont plaints contre Orange Money et Wave pour leur « concurrence déloyale » sur le marché du transfert d’argent au Sénégal.

En effet, ces deux opérateurs, disent-ils, risquent « d’amener plus de 30 000 jeunes entrepreneurs sénégalais au chômage ». OM et Wave donnent un plan de commissionnement désastreux qui ne permet pas aux prestataires de subvenir à leur charges liés à leurs personnels, leur loyer, leur connexion.

« Ce qui est déplorable des changements de contrat à tout moment qui les lie avec le prestataire sans consultation de la 2e partie des services gratuits non commissionnés comme les ventes de woyofal, des transferts, des arnaques permanentes sans suites de la part des opérateurs sans solutions de ses opérateurs, sans remboursement, des coupures de contrats à l’encontre nos collègues prestataires », ont-ils listé.
 
Ils ont fait savoir au régulateur que « le but de leurs correspondances est de les aider avec ces opérateurs, « qui ne respectent plus les lois du marché en concurrence pure et parfaite à fixer des tarifs minimum éligible, raisonnables et respectés par tous les opérateurs disponibles et un commissionnement approprié afin de sauvegarder le métier de prestation de service au Sénégal ».

« Nous vous sollicitons aussi à contraindre ces opérateurs de ne plus changer les contrats sans l’aval des deux parties prenantes », a signé Cheikh Niang.
 
Joints par PressAfrik, des juristes en TIC, agents de l’ARTP n’ont pas encore souhaité se prononcer sur le différend en attendu d’y voir plus clair. En attendant, l’arbitrage du régulateur est attendu pour départager les deux opérateurs. 

PRESSAFRIK

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