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MOUSTAPHA NIASSE ET SA DÉCISION DE QUITTER LA TÊTE DE SON PARTI À LA UNE

 La décision de Moustapha Niasse de quitter la tête de l’Alliance des forces de progrès (AFP), le parti qu’il a fondé en 1999, fait la une de plusieurs journaux dont la plupart continuent d’évoquer en même temps la tournée économique du président de la République dans les régions du nord du Sénégal.
Moustapha Niasse, actuel président de l’Assemblée nationale du Sénégal, a annoncé en conférence de presse, mercredi, “qu’il cèdera la direction” de sa formation qu’il dirige depuis plus de 22 ans, lors de son prochain congrès “prévu tout juste après les prochaines élections locales de 2022”, rapporte Sud Quotidien.
Et le journal de noter que l’AFP connaîtra alors, “à l’image du PIT et de la LD une alternance à la tête de sa direction dans les années à venir”. “Fin de parcours du dernier mohican socialiste”, relève Tribune, en allusion au fait que M. Niasse a été un cadre emblématique du Parti socialiste (PS) du Sénégal avant de lancer sa propre formation politique en 1999.
“Le patriarche socialiste a décidé de ranger ses tâches politiques pour léguer la gestion” de son parti “à la nouvelle génération”, ajoute Tribune. De cette manière, il “prend date avec l’alternance générationnelle”, selon Alerte Info.
“Niasse prend enfin sa +retraite+ !”, s’exclame Lii Quotidien dont le ton laisse penser à un certain soulagement. Mais en dépit de “cette nouvelle dynamique qu’il veut imposer, Moustapha Niasse déclare qu’il sera toujours très présent dans le soutien et l’accompagnement” de son parti, ajoute le même journal.
“Moustapha Niasse s’éclipse avant le 3e mandat”, que convoiterait son allié de président, le chef de l’Etat Macky Sall, auquel certains observateurs et journalistes prêtent l’ambition de vouloir solliciter un nouveau bail en 2024, note Tribune.
Le journal insiste en liant ce sujet à la décision de Moustapha Niasse : “Une sortie de piste à trois ans d’une échéance électorale lourde d’imprécision sur la participation ou non de Macky Sall à la présidentielle de 2024”.
Le président en exercice ne s’est pour l’instant pas clairement prononcé sur son éventuelle candidature, mais cette indécision contribue paradoxalement à alimenter le débat sur les intentions qu’il aurait de briguer un nouveau bail.
Il reste que Moustapha Niasse “a réaffirmé son engagement auprès du président de la République Macky Sall et son ancrage dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) qu’il soutiendra naturellement lors des prochaines élections locales”, écrit Le Témoin quotidien.
En attendant, il “craint le pire”, s’agissant des investitures pour les locales au sein de la coalition Benno, regroupant l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) et ses alliés, souligne Walfquotidien.
Ces investitures “risquent de donner du fil à retordre à Macky Sall. Moustapha Niasse admet d’ailleurs que la confection des listes de la mouvance présidentielle ne manquera pas de poser problème”, écrit le même journal.
Tribune juge que de toutes les manières, le départ annoncé de Moustapha Niasse est “trop…tardif !”. Il “décide enfin de céder la coquille de son parti à des responsables jeunes”, mais en même temps sa formation “a perdu beaucoup de terrain (..)”, indique le journal.
Mais s’il quitte en 2022, “qui pour prendre la place ?”, s’interroge Vox Populi. La réponse vient naturellement du patriarche lui-même, selon lequel son parti compte “60 à 70 cadres qui peuvent diriger l’AFP (à sa place)”.
Vox Populi refuse de se contenter de cette réponse et fait remarquer que les choses se joueront surtout entre Alioune Sarr, docteur Malick Diop, Mbaye Dione, une “bataille des trois” en perspective.
“Un combat de gladiateurs qui va opposer entre autres pontes de l’AFP, le docteur Alioune Sarr, professeur Bouna Mouhamed Seck, Mbaye Dione, docteur Malick Diop ou Zator Mbaye”, renchérit Source A.
Il reste surtout ce rêve secret découlant de propos de Moustapha Niasse rapportés par le quotidien L’As et selon lesquelles l’AFP ayant été créée “pour la conquête du pouvoir”, il “voudrait bien qu’un de ses partisans soit un jour président de la République du Sénégal”.
Pendant ce temps, le président Sall continue de sillonner les régions nord du Sénégal pour le compte de sa tournée économique d’une semaine entamée samedi dernier.
Dans ce cadre, il a présidé mercredi un conseil des ministres délocalisé à Matam, région qui va “finalement” bénéficier de 450 milliards de francs CFA pour un programme régional d’investissements publics, annonce Le Soleil, qui évoque parmi les “grands projets” retenus, une université, un hôpital, un aéroport.
Il y a assuré de la volonté du gouvernement “d’accélérer le déploiement du programme d’urgence pour l’insertion et l’emploi des jeunes”, rapporte L’Observateur. “Tout est fin prêt pour l’emploi et l’insertion des jeunes”, ajoute le journal en citant le président Sall.
Selon Le Témoin quotidien, Macky Sall a aussi fait part de son exaspération relativement aux violences estudiantines de ces derniers jours et “mis à profit la pose de la première pierre de l’ISEP de Matam pour mettre sévèrement en garde les étudiants auteurs de casses”.
Au sujet des mécontentements exprimés par certains portant des brassards rouges, Walfquotidien écrit que Macky Sall “donne le feu vert pour les tissus rouges, pour exprimer les attentes, colères et mécontentements, mais sans déborder dans la violence”.
Le Quotidien traduit cela autrement : “A Matam, écrit-il, le chef de l’Etat s’est montré attentif aux manifestants qui arborent des brassards rouges pour exprimer leurs doléances”, leur demandant de manifester de cette manière leur mécontentement “tant qu’il n’y pas de violence”.
“Ce qui rompt d’avec sa position défendue devant la presse au palais de la République, le 31 décembre dernier, quand il disait ne pas voir les brassards des manifestants lors des marches”, signale Le Quotidien, affichant : “Le chef de l’Etat voit enfin rouge”.
“Macky clone Wade”, titre enfin L’Info, en référence à la décision du président Sall d’accorder une indemnité mensuelle de 50.000 francs CFA pour les chefs de village, “à la veille des élections locales”, comme l’avait alors fait Abdoulaye Wade “dans sa quête d’un troisième mandat controversé”.
Il marche ainsi “sur les pas de son prédécesseur”, estime le journal qui ne se fait d’ailleurs pas prier pour pointer “une mesure populiste”, prise au moyen d’un “revirement spectaculaire du président Macky Sall qui avait initié une chasse aux sorcières pour récupérer les véhicules déjà affectés à certains chefs de village”, sous Wade.
APS

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