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Les parlementaires créent un réseau pour soutenir les cantines scolaires et les daaras modernes

​Mobiliser les parlementaires pour un plaidoyer en faveur de la modernisation des daaras, l’institutionnalisation et le financement des cantines scolaires au Sénégal. C’est l’objectif de l’atelier qui se tient à Saly et consacré à la mise en place d’un réseau des parlementaires pour l’alimentation scolaire et la modernisation des daaras. Il vise à atteindre six objectifs spécifiques dont l’information des parlementaires sur l’impact de l’alimentation scolaire sur la scolarisation et l’état nutritionnel des enfants mais aussi l’élaboration d’une feuille de route pour l’institutionnalisation et le financement des cantines scolaires au Sénégal.

La Stratégie nationale de protection sociale a identifié le programme des cantines scolaires comme programme d’intervention pour « l’universalisation de la sécurité alimentaire pour les enfants à travers leur passage à l’échelle, notamment dans les écoles primaires et les daaras. Cependant cette volonté n’est pas encore reflétée par le niveau de prise en charge de l’alimentation scolaire par le Gouvernement. Celle-ci continue de dépendre des efforts de mobilisation de ressources par les partenaires, notamment le PAM, qui assurent l’essentiel (plus de 80 %) du financement des programmes de cantines scolaires. Les ressources allouées par le Gouvernement restent ainsi insuffisantes et suivent une courbe descendante depuis 2014 ».

Le reflux de la couverture en cantines scolaires (passée de 53 % à 11 % entre 2012 et 2014) est au cœur des préoccupations des acteurs de en raison de son impact sur la santé des enfants, sur les performances du système éducatif, sur la progression de la pauvreté et de la vulnérabilité des ménages. C’est pourquoi la décision du président de la République de lancer un programme national de cantines scolaires représente une opportunité exceptionnelle de consacrer à l’alimentation scolaire les ressources appropriées. C’est dans ce cadre que les parlementaires ont décidé de mettre en place un réseau qui va appuyer toutes les actions du Gouvernement et la société civile pour le développement des daaras et l’institutionnalisation et le financement de l’alimentation scolaire au Sénégal.

13 % seulement des écoles publiques, soit 293000 enfants, bénéficient de cantines scolaires.

« Faire le plaidoyer pour l’amélioration et la généralisation de l’alimentation scolaire est un acte fort que nous posons pour soutenir les élèves dans les écoles primaires et des daaras, surtout en zone rurale », a déclaré la députée Ndèye Fatou Guissé, présidente du REPAS.

Elle juge donc « logique » le combat des parlementaires dans la mesure où, dans notre pays, le taux de couverture des cantines scolaires est de 13 %, soit 293 000 enfants bénéficiaires dans les écoles élémentaires publiques. Ces données, selon la parlementaire, « montrent suffisamment l’ampleur des besoins » en termes d’alimentation scolaire au Sénégal. Or, a-t-elle plaidé, « la cantine scolaire a un impact considérable sur la santé de nos enfants, sur les performances scolaires de notre système éducatif», en ce qu’elle a un lien avec «les fondamentaux du développement de tout leur potentiel avec des chances égales ».

« Mais au-delà, ces programmes représentent un puissant facteur de développement du capital humain et de la constitution de filets sociaux pour les familles démunies », a assuré Ndèye Fatou Guissé. La représentante-résidente du Programme alimentaire mondial (PAM) au Sénégal, Fatiha Terki, pour sa part, a salué fortement cette l’initiative « de haute portée » des parlementaires sénégalais, faisant allusion à la mise en place de ce réseau marquant, selon elle, l’engagement des plus hautes autorités sénégalaises en faveur du développement de l’alimentation scolaire.

« Cette initiative constitue véritablement une innovation et une avancée majeure dans le processus d’institutionnalisation de l’alimentation scolaire dans la région ouest-africaine. Le Sénégal confirme ainsi, encore une fois, son engagement et son leadership en la matière », a-t-elle souligné.

L’importance de l’alimentation scolaire n’est plus à démontrer, a aussi confirmé El Hadj Seck, chef de la division cantines scolaires du ministère de l’Education Nationale, ajoutant qu’elle apparaît comme « une réponse structurée » aux menaces que font peser sur le système éducatif la vulnérabilité, la sous-alimentation et la malnutrition. Prennent part à cet atelier de deux jours des parlementaires, des partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile ainsi que le ministère de l’Education nationale. 

Le Témoin et pressafrik

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