La reconfiguration du dispositif français au Sahel commencera « dans les prochaines semaines. » Les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, seront fermées d’ici à la fin de l’année. L’idée étant de poursuivre le « recentrage » de l’action militaire française dans la zone des Trois frontières, Mali-Burkina-Niger. À terme, il n’y aura plus que « 2 500 à 3 000 » soldats français dans la région, contre un peu plus de 5 000 actuellement pour la force Barkhane, c’est presque moitié moins.
La France entend désormais concentrer ses efforts vers le sud car selon Emmanuel Macron les groupes terroristes « ont aujourd’hui délaissé une ambition territoriale au profit d’un projet de dissémination de la menace plus seulement à l’échelle du Sahel mais à l’échelle de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ». Une reconfiguration du dispositif militaire français était donc nécessaire. Elle débutera dès les prochaines semaines.
Poursuivre la lutte anti-terroriste
La France aura désormais deux missions principales. D’une part, « la neutralisation et la désorganisation du haut commandement » de l’EIGS et d’Aqmi. Action que continuera à mener la task force française Sabre. Les forces françaises seront d’autre part chargées d’appuyer les armées de la région. Une mission dévolue à Takuba. C’est autour de cette task force européenne que va donc se recentrer le dispositif militaire français. Le centre de commandement de Takuba sera basé à Niamey qui deviendra donc l’épicentre de la lutte contre le terrorisme dans la région.
Les opérations conjointes avec les armées nationales des pays du G5 se poursuivront, Emmanuel Macron promet d’accélérer leur « montée en puissance » avec de la formation ou des équipements.
Le président du Niger Mohamed Bazoum a déclaré être « d’accord » avec cette « rationalisation », dans la mesure où les moyens français aériens ou encore de renseignements restaient inclus dans le nouveau dispositif.
RFI