L’avion de l’héritière de Huawei, Meng Wanzhou, a atterri ce samedi soir à Shenzhen, dans le sud-est de la Chine, où se trouve le siège du géant chinois des télécommunications. Cela après trois ans d’assignation à résidence au Canada et l’abandon par la justice américaine de sa demande d’extradition.
L’aéroport international de Shenzhen a viré au rouge ce samedi soir. Rouge, comme la robe de la fille du fondateur de Huawei à sa descente d’avion et comme la marée de petits drapeaux agités par le comité d’accueil sur le tarmac. Les manifestations sont rares dans le pays, celle-ci était visiblement autorisée, la mini foule ayant pu suivre Meng Wanzhou à l’intérieur de l’aéroport au cri de « Vive la Chine ».
Ce retour après trois ans d’assignation à résidence au Canada a été salué comme une « victoire pour le pays » par des médias d’État, qui ont évité d’entrer dans le détail des concessions faites par Madame Meng aux juges américains.
Meng Wanzhou doit en effet sa libération à ses avocats qui ont négocié sa sortie contre des aveux de « fausses déclarations » et de violation des sanctions américaines contre l’Iran. Elle la doit aussi et surtout à la pression de l’État chinois.
RFI