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Soudan: de nouvelles violences lors des manifestations sans téléphone ni internet

Nouvelle journée de manifestations samedi 25 décembre au Soudan, où des milliers de manifestants sont à nouveau sortis dans les rues de Khartoum pour demander le départ des militaires, malgré la coupure d’internet mobile et communications téléphoniques par les autorités de transition dirigées par le général al-Burhan. Les manifestants se sont approchés du palais présidentiel avant d’être dispersés des heures plus tard sous les tirs de grenades lacrymogènes.

Pour les manifestants, ce rassemblement est une manière d’exprimer encore une fois, leur opposition au régime militaire du général al-Burhan. Cela malgré la nouvelle coupure, depuis samedi matin, d’internet mobile et de communications téléphoniques.

Pourtant, à la capitale Khartoum et à Madani, 150 kilomètres au sud, des dizaines de milliers d’habitants se sont rassemblés toute la journée, selon l’AFP, en scandant  « Pas de négociation » avec l’armée, ou encore « Les militaires à la caserne ». Tout cela sous les youyous et drapeaux soudanais.

Une journée tendue car Khartoum était quadrillée par l’armée, en signe d’intimidation pour décourager les manifestants. Les principales artères du centre-ville où se trouvent le QG de l’armée sont barrés. Tout comme les ponts qui relient le centre vers les banlieues.Les accrochages les plus violents y ont justement eu lieu.

Selon l’AFP, plusieurs personnes ont été blessées et évacuées par les manifestants eux-mêmes. Le syndicat des médecins pro-démocratie a rapporté que des grenades lacrymogènes ont été tirées jusque dans les hôpitaux.

Vendredi, le gouvernorat de Khartoum a averti que « s’approcher ou s’en prendre à des bâtiments de souveraineté stratégique est puni par la loi ».

Des rafles dès le vendredi

Par ailleurs, la coupure des communications et des réseaux sociaux avait comme but de compliquer l’organisation des manifestations ou la circulation de l’information pendant les rassemblements. Or les risques de répression étaient importants.

Depuis le coup d’État du 25 octobre dernier, déjà 48 manifestants ont été tués et des centaines de personnes blessées. Les militants des droits humains indiquent que des rafles ont eu lieu vendredi 24 décembre parmi les militants et leurs proches.

« Personne ne devrait être arrêté pour avoir eu l’intention de manifester », dénonce l’émissaire de l’ONU au Soudan.

RFI

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