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Nucléaire iranien: Téhéran exige de nouvelles concessions des États-Unis

L’Iran a envoyé sa réponse sur le dossier nucléaire à Josep Borell, le chef de la diplomatie européenne, tout en posant ses conditions. Ceci alors que l’UE avait affirmé que le texte présenté était « définitif » et que c’était à prendre ou à laisser.

La réponse de Téhéran, envoyée avant minuit, exige de nouvelles concessions de la part des États-Unis. « L’Iran a exprimé ses préoccupations à propos de plusieurs questions toujours en suspens. Ce ne sont pas des questions que les Occidentaux ne pourraient pas régler. Nous sommes plus près d’un accord, mais tant que ces problèmes n’auront pas été réglé, le travail n’est pas achevé », a affirmé Seyed Mohammad Marandi, le conseiller de l’équipe de négociateurs iraniens, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Dès hier, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir Abdollahian avait précisé que les Américains avaient fait preuve de souplesse oralement sur deux des trois questions en suspens, mais que l’Iran voulait des garanties que Washington ne quittera pas de nouveau –comme il l’a fait en mai 2018– l’accord nucléaire de juillet 2015. En clair, cela signifie que rien n’est encore définitif. D’autant plus que le porte-parole du département d’État, Ned Price, a réagi en affirmant que Téhéran devait renoncer à ses demandes « superflues ».

Avec la guerre en Ukraine, la crise de l’énergie alors que l’hiver approche et les progrès considérables dans son programme nucléaire, Téhéran estime être en position de force et veut obtenir le maximum de concessions de la part des États-Unis et des pays européens avant tout accord. De son côté, l’Union européenne « étudie » la réponse de l’Iran au « texte final » élaboré par l’UE pour sauver l’accord de 2015 sur le dossier nucléaire iranien, « en consultation avec ses partenaires », a annoncé mardi une porte-parole de la Commission européenne.

Après plusieurs mois de blocage, les discussions ont repris le 4 août dans la capitale autrichienne pour une énième tentative de sauver, sous l’égide de l’UE, l’accord international conclu en 2015 entre d’une part l’Iran et de l’autre les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie. Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien, Josep Borrell, a soumis un projet de compromis et a appelé les parties engagées dans les pourparlers à l’accepter pour éviter une « dangereuse crise ».

RFI

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