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Prison au Sénégal : 244 femmes détenues dont 24,13% pour infanticide et avortement clandestin (étude)

L’Infanticide et l’avortement sont les principales causes d’arrestations des femmes au Sénégal. C’est ce que révèle une étude du Comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste faite avec l’appui de l’Ong Planned Parenthood Global (Ppg), rendue publique samedi.

Selon les résultats de l’étude, 51 500 avortement ont été provoqués au Sénégal en 2012, soit un taux de 17 avortements pour 1000 femmes âgées entre 15 et 44 ans. En 2020, une étude de la Direction de la Santé de la mère et de l’enfant a montré qu’il y a 30.000 cas d’avortements par an. Ces avortements pratiqués clandestinement, dans des environnements non médicalisés, ont eu des conséquences dans la vie de ces femmes et jeunes filles, dont l’abandon des études, la perte de l’emploi et l’exclusion sociale.

Toujours, révèle l’étude, en septembre 2022, sur les 244 femmes détenues dans les établissements pénitentiaires, 54, soit 22,13 %, sont poursuivies pour infanticide et cinq, soit 2 %, pour avortement clandestin. 

Selon L’Observateur qui reprend l’étude, plus de la moitié de ces femmes (61,%) sont originaires des autres régions du Sénégal, alors que Dakar et sa banlieue ne fournissent que le tiers des femmes détenues pour un avortement clandestin ou un infanticide. 

66,6% de ces femmes sont âgées de plus de 22 ans, avec un âge plafond de 30 ans. Dans ce lot de femmes et jeunes filles détenues pour ces deux motifs, on compte une fille de 16 ans, la plus jeune parmi les détenues. 

Les facteurs pouvant expliquer le recours à l’avortement clandestin ou à l’infanticide, l’étude a montré qu’aussi bien les détenus que le personnel d’Administration pénitentiaire placent les parents en tête dans l’échelle des responsabilités dans la commission des deux actes. 

En effet, 61% des femmes détenues accusent les parents et la société (Intolérance des parents par un manque de soutien et un harcèlement constant et l’exclusion sociale). 

Selon Julien Ngane Ndour qui a restitué l’étude sur la situation des femmes incarcérées au Sénégal pour infanticide ou avortement clandestin, l’ampleur des détentions de femmes pour avortement clandestin ou infanticide a montré que pour inverser la courbe, il faut une révision des textes afin que “les femmes victimes d’inceste ou de viol puissent interrompre leur grossesse”. 

PRESSAFRIK

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