Abdallah est membre d’un comité de résistance. Lundi, en début de soirée, il décrivait des combats intenses commencés aux alentours de 17h30 : « J’entends des moteurs d’avion, des tanks qui se déplacent. Vous entendez les tirs ? C’est un peu loin d’ici, les RSF et l’armée s’affrontent. »
Le camp du général Abdel Fattah al-Burhan et celui du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemetdi », se sont mutuellement accusés, affirmant ne faire que répondre aux assauts de l’autre. Washington et Riyad prennent acte des violations répétées du cessez-le-feu par les belligérants, mais n’annoncent aucune sanction.
La persistance des combats empêche toujours les organisations humanitaires d’apporter de l’aide suffisante. Depuis mi-avril, l’ONU estime qu’un million de Soudanais ont déjà fui leur domicile et se sont déplacés à l’intérieur du pays.
Lundi, dans un rapport d’alerte, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré s’attendre à ce que deux millions et demi de Soudanais se retrouvent en situation de faim aiguë dans les prochains mois, avec des conséquences en cascade sur les pays voisins.
RFI