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Saisine de la CPI/ Me Aïssata Tall Sall étrille son confrère Juan Branco: « Il s’enfonce dans une démarche puérile et ridicule… »

L’avocat franco-espagnol Juan Branco a déclenché hier une double démarche judiciaire contre le président de la république Macky Sall pour « crimes contre l’humanité » devant les juridictions de la France et de la cour pénale internationale (CPI). Une option que le ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, par ailleurs avocate, n’a pas apprécié. D’ailleurs, c’est la démarche elle-même qui est récusée par Me Aïssata Tall Dall la jugeant impertinente et inopportune. « Je trouve que cette démarche de mon confère est à la fois puérile et ridicule. En réalité, le statut de la cour pénale internationale nous dit qu’il n’y a que trois personnes pour saisir la cour pénale internationale : un État partie, le conseil de sécurité de l’ONU ou le procureur » rappelle Me Aïssata Tall Sall dans un entretien accordé à Rfi à l’occasion du sommet de Paris les 22 et 23 juin où elle accompagne le Président Macky Sall qui y prend part. 

Que fera ce Branco sans passer par le procureur ? se demande Me Aïssata Tall Sall. En plus, une fois que celui-ci saisit, précise t-elle, il faudrait qu’il vérifie la complémentarité de l’action judiciaire . Autrement dit, la cour pénale internationale ne peut pas intervenir tant qu’il y’a une justice interne qui suit son cours pour les mêmes faits. C’est le cas au Sénégal. 

Pour la saisine de la France poursuit l’avocate, c’est là où son confrère tombe dans le ridicule car , estime-t-elle, « il veut se fonder dans la compétence universelle ». Une compétence qui a aussi, ses exigences plus draconiennes.Mais au delà de tout cela, Me Aïssata Tall Sall rappelle les faits concernant les événements dont il s’agit, c’est à dire les récentes manifestations et même celles de mars 2021 qu’interroge l’avocat Juan Branco. « Il est question du Sénégal où il s’est passé quelque chose avec cette violence, des manifestants qui tirent sur d’autres manifestants il y’a de quoi s’arrêter. En quoi la justice internationale peut-elle s’incruster sur cette affaire que la justice sénégalaise est en train d’élucider… » a conclut Me Sall.

DAKARACTU

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