Le syndicat des travailleurs de la justice ne compte pas lâcher du lest sur les revendications qu’il avait soumises au président de la République. Pour se faire entendre, les travailleurs ont entamé une grève de 72 heures à compter de ce mardi 20 février 2024.
« Le syndicat des travailleurs observe à partir d’aujourd’hui une grève de 72 heures pour attirer l’attention de son excellence Monsieur le Président de la République sur la situation alarmante des fonctionnaires de la justice » ,a-t-il fait savoir dans un communiqué
En effet, ses syndicalistes exigent leur reclassement dans le corps des assistants des greffes et parquets. « Les greffiers sont depuis 2018 dans une expectative à un passage direct à la hiérarchie A2 en vertu d’un engagement ferme auquel avait souscrit Monsieur le Président de la République.
Depuis lors, une importante frange du personnel administratif du ministère de la justice, dans la même situation que les greffiers, attend par ailleurs son reclassement dans le corps des assistants des greffes et parquets.
Et pourtant, « Le Sytjust a commencé des cycles de grèves depuis le 23 novembre 2023 après l’expiration du préavis de grève qu’il avait déposé sur la table du ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public pour faire cesser cette situation qui porte préjudice aux fonctionnaires de la justice », a-t-on rappelé.
Voilà pourquoi le Sytjust dénonce le laxisme du ministre de la Fonction Publique. Comme l’ont-ils bien souligné, « Depuis le début de la crise qu’il a lui-même créée, le ministre de la Fonction publique est dans un déni de responsabilité. Il n’a pris aucune initiative de dialogue ou de négociation avec le Sytjust malgré la gravité de la crise qui se prolonge. Il a visiblement opté pour le pourrissement au lieu de prendre ses responsabilités de membre du gouvernement à qui incombe la direction du dialogue social dans la fonction publique. Ce faisant, Monsieur Gallo Ba a bien montré ses limites managériales à la tête du département stratégique de la fonction publique », dit-on.
« C’est la raison pour laquelle, le président de la République doit reprendre les choses en main pour que la crise du service public de la justice puisse connaître enfin son épilogue », ont conclu les syndicalistes.
DAKARACTU