La Cour de cassation a annulé en partie mercredi la condamnation de Papa Massata Diack, qui avait été condamné à cinq ans de prison pour corruption et complicité de corruption dans l’affaire du dopage d’athlètes russes en 2011.
La Cour a donc renvoyé l’affaire, un scandale qui avait ébranlé le monde du sport, devant la cour d’appel de Paris où Papa Massata Diack sera de nouveau jugé pour complicité de corruption passive.
Condamné en première instance
Papa Massata Diack, fils de l’ex patron de l’athlétisme mondial Lamine Diack également ébranlé par cette affaire, avait été condamné en première instance puis en appel à cinq ans d’emprisonnement pour « corruption passive, complicité de corruption passive, corruption et recel », rappelle la Cour de cassation dans son arrêt mercredi. La haute juridiction a estimé que la Cour d’appel n’avait pas suffisamment motivé sa décision concernant la culpabilité de M. Diack « du chef de complicité de corruption passive ».
Papa Massata Diack, ancien consultant marketing de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF, devenue depuis World Athletics), sera donc de nouveau jugé par la cour d’appel de Paris où les peines – il avait été condamné à 500 000 € d’amende en plus de sa peine de prison – seront rediscutées.
Cette annulation partielle offre un nouveau sursis à Papa Massata Diack qui avait été reconnu coupable en septembre 2020 en première instance de complicité au sein d’un système de pots-de-vin visant à cacher des cas de dopage sanguins chez des sportifs russes en 2011, un an avant les Jeux olympiques de Londres.
En faisant traîner les procédures de sanctions contre ces athlètes aux passeports biologiques suspects, la Fédération internationale avait permis à certains d’entre eux de participer à ces Jeux.
En contrepartie, les grands parraineurs russes avaient renouvelé leurs contrats avec l’IAAF, devenue depuis World Athletics, en vue des Mondiaux 2013 à Moscou. Surnommé « PMD », Papa Massata Diack avait également été jugé coupable d’avoir détourné des fonds à hauteur de 15 millions d’euros sur des contrats de parrainage, via un montage de sociétés écrans.
Avec Ouest-France