Si l’Angola se retire maintenant, c’est d’abord parce que les autorités angolaises constatent que leur médiation s’achève sur deux échecs.
Le premier concerne la rencontre manquée en décembre dernier à Luanda entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame. À l’époque, le président congolais avait fait le déplacement, mais son homologue rwandais, lui, ne s’est jamais présenté. Le Rwanda exigeait à ce moment-là que Kinshasa accepte un dialogue direct avec l’AFC/M23. Pourtant, trois mois plus tard, Félix Tshisekedi a quand même rencontré Paul Kagame, mais ailleurs : à Doha, au Qatar. Une entrevue qui a pris de court le chef de la diplomatie angolaise Antonio Tete lequel a publiquement exprimé son étonnement.
Le second fait suite à la tentative de dialogue du 18 mars dernier entre Kinshasa et l’AFC/M23. Cette fois, Kinshasa était présent, mais les rebelles du M23 ont décidé de boycotter les discussions en signe de protestation contre les sanctions européennes visant certains de leurs dirigeants. À cela s’ajoute une méfiance croissante entre Kigali et Luanda, qui rendait cette médiation de plus en plus difficile.
RFI