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FRAPP : Qui sera la prochaine victime des bavures policières ?

Face à une nouvelle tragédie à Rosso, où le jeune Talla Keita, 18 ans, a trouvé la mort après une altercation avec des policiers, le FRAPP dénonce une violence policière systémique et exige justice. L’organisation pointe un système sécuritaire hérité de l’ordre colonial, alimenté par l’impunité et la brutalité. Alors que deux autres jeunes de Cambérène ont récemment disparu dans des circonstances troubles, le FRAPP appelle à une rupture profonde avec ce qu’il qualifie d’« ordre policier colonial » et réaffirme son soutien aux familles de victimes.

Le FRAPP a appris avec consternation les bavures policières survenues récemment, ayant causé la mort de Talla Keita, âgé de 18 ans, à Rosso, suite à une altercation avec deux agents des forces de l’ordre.

Le certificat de genre de mort établi par le médecin indique que Talla Keita a succombé à des violences physiques graves.

À cette tragédie s’ajoute la disparition de deux jeunes de Cambérène, dans des circonstances troubles. Ces faits exigent une enquête rigoureuse et impartiale, afin de faire toute la lumière sur leur sort.

Ces drames viennent s’ajouter à une liste insupportable de victimes de violences policières : Mamadou Diop, Balla Gaye, Fallou Sène, Bassirou Faye, Kekouta Sidibé, Dominique Lopy, Matar Ndiaye, Elimane Touré, Elhadj Thiam, Mamadou Ndiaye, Abdoulaye Wade Yengu, Ibrahima Mbow, Abdoulaye Timéra, Lamine Koita, Seck Ndiaye, Yamadou Sagna, Baye Cheikh Diop, Cheikh Coly, Famara Goudiaby, Pape Sidy Mbaye, Cheikhouna Ndiaye, Sadio Camara, Mansour Thiam, Moussa Dramé, Alassane Barry, Bourama Sané, Mafatim Mbaye, Pape Sarr, Cheikh Niass… Qui sera le prochain ?

Ces violences ne sont pas des accidents isolés. Elles relèvent d’un système : un ordre policier colonial qui perdure, malgré les changements de régime.

Un système où la force publique se croit au-dessus du peuple, où l’uniforme autorise la brutalité, où l’impunité est la règle.

Beaucoup pensaient qu’avec l’alternance politique, ces pratiques appartiendraient au passé. Il n’en est rien.

L’ordre policier colonial continue d’écraser les corps, de terroriser les quartiers populaires, de semer la mort. Ce n’est pas un abus ponctuel, c’est la logique d’un État qui refuse de rompre avec les fondements autoritaires et répressifs hérités de la colonisation.

C’est pour répondre à cette violence structurelle que, il y a quatre ans, le FRAPP a cofondé avec les familles de victimes le Collectif pour la justice et contre les violences policières. Certaines de nos manifestations ont été interdites, d’autres réprimées avec violence.
Celles et ceux qui ont interdit, réprimé, fermé les yeux, refusé de juger et de sanctionner les auteurs d’actes de torture et de brutalités sont co-responsables de la répétition des crimes policiers.

Face à ces actes d’une gravité extrême, le FRAPP :

– Exige que les procureurs des juridictions concernées ouvrent sans délai des informations judiciaires contre les agents impliqués dans ces homicides ;

– Appelle le ministre de l’Intérieur à engager une rupture réelle avec l’ordre policier colonial, en écartant les agents violents et en refondant en profondeur la formation, les doctrines et les pratiques des forces de sécurité.

Le FRAPP exprime sa solidarité avec les familles des victimes et rappelle que la mission première des forces de sécurité est de protéger la population, non de la brutaliser.
Nous voulons une police républicaine, au service du peuple, et non un bras armé contre lui.

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du FRAPP
Le 1er Juillet 2025

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